Censure

Mines. Rio Tinto risque de manquer de liquidité pour le projet Simandou

Selon l’Agence Reuters, le projet Simandou pourrait souffrir d’un manque de liquidité de l’Anglo-australienne, Rio Tinto, qui exploite les blocs 3 et 4 du Simandou si ses partenaires chinois ne mettaient pas la main à la poche.

Deux sources ont affirmé à l’Agence que Rio Tinto a déjà dépensé 500 millions de dollars sur le projet jusqu’à présent, sans recevoir les fonds de la partie chinoise. « L’inquiétude est que si leurs partenaires [de Rio] n’obtiennent pas l’approbation de la Chine pour leur financement, l’argent s’épuisera », a précisé une des sources.

Ce qui en d’autres termes signifie que Rio Tinto dépend du soutien financier de la Chine, et si la compagnie ne l’obtient pas, sa capacité à financer ses projets ou ses activités sera gravement compromise.

Nous avons voulu en savoir un peu plus sur cette information près de la représentation locale de la compagnie minière. ‘‘Pour le moment c’est, pas de commentaire de notre côté’’, nous a-t-on répondu.

La question, c’est où Rio Tinto a investi un demi-milliard de dollars dans le projet ? ‘‘On ne sait pas à quoi ça servit cette somme. Parce que jusque-là, Rio Tinto n’a fait que des travaux de recherche sur les blocs 3 et 4, qui est la partie qu’elle contrôle depuis 26 ans. A notre connaissance, il ne s’agit pas des infrastructures d’évacuation du minerai de fer qui sont le vrai problème d’une mine comme le Simandou qui est très éloignée de la côte guinéenne (environ 650km). Contrairement à WCS qui a investi en moins de 2 ans environ 1 milliard de dollars dans les infrastructures de Simandou. Les tunnels qui ont été entamés par les équipes de WCS et les premiers travaux au niveau du port en profonde sont visibles’’, a analysé un connaisseur du dossier.

Pour rappel, les infrastructures évaluées à environ 15 milliards de dollars constituent le plus gros investissement du projet Simandou.

Dans le cadre de l’accord du co-développement du projet, le gouvernement de la Transition a mis en place la Compagnie du TransGuinéen (CTG), regroupant Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto-Simfer et l’Etat guinéen.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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