La célébration de l’an 65 de l’indépendance guinéenne était au centre du discours de Fodé Oussou Fofana, ce samedi 7 octobre à l’assemblée générale de l’UFDG. Pour le vice-président de cette formation politique, le 2 octobre est la fête de tous les Guinéens et non la fête de l’armée guinéenne.
« Ce que nous avons déploré, c’est le fait que les enfants n’ont pas été encadrés comme pour dire que tout était concentré à Kaloum et la haute banlieue, personne n’était là pour encadrer. Il y avait des embouteillages énormes, les enfants faisaient ce qu’ils voulaient sur les véhicules, il y a eu des cas de morts, il y a eu beaucoup de blessés. Ce que nous avons vécu le 2 octobre on ne l’avait jamais vécu dans l’histoire de notre pays. Parce que le 2 octobre n’appartient pas à une entité, n’appartient pas aux forces de défense et de sécurité », a-t-il lancé.
Avant de poursuivre : « vous savez, il n’y a pas un Guinéen qui n’est pas fier de notre armée. Vous avez été fiers parce que l’histoire de l’armée guinéenne est dans l’histoire de la libération du continent africain. Les Guinéens se sont battus, l’armée guinéenne s’est battue pour aller défendre tous ces pays africains pour qu’ils aient leurs indépendances. Vous avez été fiers et je pense qu’il n’y a pas de raison qu’on ne soit pas fiers de notre armée nationale. Mais le 2 octobre n’est pas une fête de l’armée. C’est une fête de l’ensemble des Guinéens, c’est une fête de la République. La fête de l’armée guinéenne c’est le 1er novembre de chaque année donc, il ne faut pas qu’on confonde les dates. S’ils veulent réserver exclusivement une fête pour l’armée ce n’est pas le 2 octobre. L’armée a le droit de fêter le 2 octobre, nous avons le droit de fêter le 2 octobre, nous devons fêter ensemble, les Guinéens doivent fêter main dans la main comme on a eu notre indépendance… »
Fodé Oussou Fofana, enseigne que « le 2 octobre 1958, nous avons eu notre indépendance dans la joie. Le 2 octobre c’était l’ensemble des Guinéens qui se sont mobilisés pour voter non en 1958 pour qu’on ait l’indépendance. Nous avons été l’un des premiers pays pour ne pas dire le premier pays à dire non. Nous avons vu à la rentrée de Kaloum à la veille à partir de 22heures jusqu’au lendemain à 15heures personnes n’était autorisé en tous cas ceux qui avaient des véhicules, des motos n’étaient autorisés à rentrer à l’intérieur de Kaloum. Mais les Guinéens ont réagi autrement, les Guinéens se sont mobilisés dans tous les quartiers à Conakry et à l’intérieur du pays, chacun dans son quartier a fêté l’indépendance comme pour dire, l’indépendance de la Guinée n’est pas réservée à une entité mais c’est l’indépendance de l’ensemble des Guinéens ».
Bhoye Barry pour guinee7.com
