Le festival « Univers des Mots » qui met en avant le théâtre en République de Guinée porté par la compagnie la Muse revient pour sa 7ème édition avec le thème « À nos héritages ».
Vendredi 27 octobre, une conférence de presse a permis à Bilia Bah ainsi qu’à ses invités d’expliquer à la presse les tenants et aboutissants de cet événement qui se tient à Conakry du 31 Octobre au 4 Novembre 2023, entre le Centre culturel franco-guinéen, le studio Kirah et l’hôtel Mariador palace.
Lors de ce festival, les participants pourront découvrir : « 11 spectacles uniques, participer à 2 chantiers d’exploration dramaturgique, savourer 6 spectacles invités en diffusion, et profiter de 3 lectures d’auteurs ».
La cérémonie d’ouverture sera précédée d’un spectacle de déambulation mettant en scène des marionnettes géantes de la compagnie Ben-d’Art.
Prenant la parole, Bilia Bah, le patron du spectacle a expliqué l’idée derrière l’initiative. « Univers des mots déjà c’est un festival de théâtre qui s’accentue beaucoup plus sur des chantiers d’exploration. On ne fait pas des productions finies parce qu’on s’est dit qu’on n’a pas assez de temps et assez de moyens aussi. L’essence même de ce festival c’est de créer des liens entre des artistes francophones du nord et du sud à Conakry ; pour qu’ils travaillent autour de textes d’auteurs. Le texte d’un auteur francophone soit le prétexte pour qu’un groupe de personnes se retrouve, se rencontre et quelquefois c’est des gens qui n’ont même jamais travaillé ensemble qui se retrouvent, qui travaillent autour de ça », a-t-il expliqué.
Avant d’annoncer la nouveauté de cette édition : « on a essayé d’aller un peu plus à l’intérieur du pays et là, on s’est dit on va aller à Labé parce qu’il y a non seulement cette envie de décentralisation et mais aussi parce qu’on a un bureau à Labé et aussi on y a mené des activités. On s’est rendu compte qu’il y avait vraiment pas mal d’activités qui émergeaient par-ci par-là. On s’est dit que ce ne serait pas mal de faire venir ces gens là-bas et qu’ils puissent rencontrer des acteurs sur place. »
Lucie Touya, directrice du CCFG, a rappelé ‘‘cette histoire qui relie le festival univers des mots avec le CCFG. Nos héritages c’est multiple, ça résonne en chacun d’entre nous. C’est ce que nous transmet notre famille, c’est notre patrimoine culturel, c’est votre patrimoine culturel guinéen et c’est aussi ce qu’il va rester de ces échanges qui auront eu lieu pendant ce festival entre la rencontre d’une metteur en scène française avec des comédiens guinéens, un québécois qui va peut-être travailler avec le comédien ou la comédienne qui va lire son texte, on va avoir des lectures aussi. Voilà, A nos héritages nous raconte finalement comment on est héritier d’un passé à la fois personnel et commun et comment aujourd’hui on est en train de créer encore de l’héritage. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com