Dans le petit monde de journalistes en Guinée, rares sont ceux qui incarnent le véritable esprit de la profession, la recherche inlassable de la vérité des faits malgré les dangers qui guettent. Amadou Diallo, ancien correspondant de la BBC, est de cette espèce en voie de disparition.
Son témoignage au procès des événements du 28 septembre révèle un homme qui a fait preuve d’une bravoure extraordinaire dans des circonstances extrêmement périlleuses. Ce jour où selon l’ONU au moins 150 personnes ont été tuées, et de nombreuses femmes violées, il y avait aussi, on le sait maintenant avec son témoignage, une volonté de faire taire les voix des journalistes qui osaient exposer les faits dérangeants.
Amadou a partagé un récit de courage, décrivant comment il avait été physiquement agressé, mais comment sa première préoccupation était de protéger son matériel de reportage. Cela illustre évidemment la passion profonde d’un véritable journaliste pour servir ses auditeurs, peu importe les risques encourus.
En tant que journaliste radio, il savait que la radio ‘‘repose sur le son, le bon son’’ : donner une voix à ceux qui n’en ont pas et révéler la vérité, même lorsque les forces obscures tentent de la cacher.
Pour tout dire, la bravoure de l’ancien reporter-présentateur de la RTG est un rappel puissant de la résilience des journalistes qui risquent tout pour mettre en lumière l’injustice et l’oppression, même lorsque leur propre sécurité est en jeu.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com