Censure

Grogne des ferrailleurs. Les lignes n’ont pas bougé, vers une nouvelle manif

Il n’est pas exclu que les collecteurs de ferrailles utilisent la rue à nouveau. C’est ce que nous a révélé Sekou Sidibé, ce lundi 30 octobre. À notre micro, ce collecteur qui comme ses collègues réclament l’annulation du blocus sur l’exportation des métaux non ferreux imposé par le département du Commerce, a estimé que celui-ci ne fait aucun effort pour une sortie de crise.

Il nous a confié ce qui a suivi la manifestation du 5 octobre dernier et qui a été calmée par le ministre Alphonse Charles Wright. « Depuis notre rencontre avec le ministre de la Justice, il y a eu une autre réunion au niveau du ministère du Commerce. Les deux ministres ont présidé la réunion. Il a été dit de créer une commission qui va passer sur le terrain, examiner les deux industries qui produisent le fer ici. Donc nous avons fait ces missions-là. Puis on a passé dans les dépôts là où il y a les stocks des métaux non-ferreux qui sont gardés. Le rapport a été déposé au ministère. Il était question pour le ministère maintenant d’examiner le rapport pour après, lever la suspension », a-t-il confié.

Avant de poursuivre : « On nous a conviés à une réunion l’autre fois, mais on a vu que les lignes n’ont pas bougé. Au lieu de nous présenter la situation, et nous dire si la suspension est levée ou pas, ils nous ont fait la restitution du rapport-là. Pendant que le rapport-là se trouve avec nous tous, le vendredi, ils nous ont appelés encore de se réunir pour faire une proposition de sortie de crise. Vous m’avez appelé comme ça, pendant que nous sommes à la fédération pour faire la réunion-là pour s’entendre sur une idée. Mais, on avait fait une lettre qu’on a déposée au niveau du ministère là-bas par rapport à la sortie de crise. Il s’agissait d’un protocole d’accord que tout le monde avait signé, même les exportateurs. Donc il faut l’actualiser encore. »

Si rien n’est fait, ces ferrailleurs dont le commerce se trouve bloqué par le ministère de tutelle prévoient de manifester. « On a l’impression que le ministère ne veut pas nous aider à la sortie de crise, parce qu’à chaque fois qu’on parle, c’est un autre mot qu’on va nous dire. Nous voulons qu’on libère notre secteur, mais si la situation n’est pas libérée, nous voulons passer à la vitesse supérieure. On veut encore faire recours à la manifestation, parce que c’est le droit le plus absolu » a martelé notre interlocuteur.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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