Lors des négociations avec le syndicat, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, a présenté une performance remarquable dans l’art de la diversion. En invoquant des conflits mondiaux tels que la crise en Ukraine ou les tensions entre Israël et la Palestine pour expliquer les difficultés économiques locales, le ministre a brillamment jonglé avec une logique interconnectée qui semblait aussi improbable que de comparer des pommes et des girafes.
Le ministre semble donc naviguer sans boussole dans un océan de justification ; mais l’association entre les crises mondiales et les recettes guinéennes reste aussi floue qu’un selfie pris lors d’une éclipse. De plus, le tintamarre auto-acclamatoire du régime sur le ‘‘renflouement’’ des caisses de l’État, depuis le coup d’état, contraste avec les prétendues difficultés budgétaires.
La confusion persiste alors que des sommes considérables sont mystérieusement englouties dans le ‘‘Branding Guinée’’, un projet dont le budget et la véritable utilité restent plus cachés que le monstre de la Carrière 1 à Fria.
En somme, la rhétorique acrobatique du ministre Condé dans l’art de la diversion et les tours de passe-passe budgétaires du régime offrent un spectacle qui ne sert qu’à amuser la galerie.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
