‘‘Dieu créa la Guinée et se mit à rire’’ (Top Sylla, journaliste)
En Guinée, les décisions des organes électifs et/ou de recours semblent n’être valables qu’à l’encontre des plus faibles.
L’exemple le plus récent de cette tragédie s’est déroulé lors de la candidature contestée de Mathurin Bangoura au Comex de la Fédération guinéenne de football. Alors que sa postulation a été rejetée par la Commission de recours, Mathurin a adopté une tactique digne des mauvais perdants : faire bloquer le processus. Et comble de l’ignominie, aidé en cela par le Premier ministre Bernard Goumou, avant que celui-ci ne soit stoppé net par le colonel Mamadi Doumbouya, chef de la Transition. Mais le mal était fait.
Mathurin donc, a bombé le torse et déclaré que sans lui et son équipe, le ballon ne pouvait tout simplement pas rouler en Guinée…
Cette ironie piquante souligne un schéma bien établi Guinée où, nous l’avons dit, les règles du jeu semblent fléchir devant les puissants. Les organes électifs se trouvent subitement dévalués quand les intérêts des ‘‘plus forts’’ sont en jeu.
Du coup, la manifestation de puissance prend le pas sur le fair-play. Et on assiste à un étrange ballet où les perdants deviennent les gagnants, pour peu qu’ils aient suffisamment d’influence pour contester les décisions défavorables.
Alors question : jusque quand les forts continueront à dicter les règles du jeu dans le football guinéen ? Au grand dam des mordus du sport roi.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com