Censure

Affaire El Hadj Doura : Des peines allant de 5 ans à la perpétuité requises contre des accusés

Le mardi 5 décembre 2017, Abdourahamane Diallo communément appelé Elhadj Doura, a été enlevé à Hamdalaye dans la commune de Ratoma alors qu’il allait à la mosquée. Les jours qui ont suivi des personnes accusées d’être membres du commando qui l’a enlevé ont été arrêtées.

Après plusieurs mois de procès, les plaidoiries et réquisitions ont commencé au tribunal de première instance de Dixinn. Cette phase du procès a été entamée par Me Gabriel Kamano, avocat de la partie civile.

« Au-delà de l’argent, ceux qui l’ont enlevé voulaient sa vie parce que le montant demandé a été payé mais ils ont continué à le garder jusqu’à mort s’en est suivie », a déclaré Me Gabrielle avant d’affirmer que les ravisseurs du vieil homme appartiennent à ‘‘un réseau transnational qui regroupe quatre nationalités ».

Au terme d’un long exposé Me Gabriel, a demandé la restitution de la rançon estimée à 85 millions GNF et a demandé au tribunal de condamner solidairement les accusés au paiement à titre principal, de 100 mille dollars. Et pour les dommages et intérêts, de verser quatre milliards GNF à la partie civile.

Après la partie civile, Fodé Moussa Conté, le procureur, a demandé qu’Amadou Sacko, policier ; Tony Akpo, Oumar Barry, militaire ; El Hadj Mamadou Diallo, soient retenus dans les liens de la culpabilité pour des faits d’enlèvement, de séquestration et association de malfaiteurs et pour la répression de les condamner à la perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans.

Aussi, de retenir dans les liens de la culpabilité pour des faits de complicité et de condamner à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans, Abdourahamane Bah, Mamadou Samba Diallo, Amadou Oury Bah et Mamoudou Diallo.

Contre Idrissa Diallo, le procureur a requis cinq ans de prison et une amande de 20 millions GNF pour recel.

A l’encontre des accusés en fuite, le ministère public a requis la perpétuité avec 30 ans de sûreté. Il a demandé au tribunal de décerner un mandat d’arrêt international contre eux.

Le procureur a requis l’acquittement pour le reste des accusés.

Évoquant les intérêts de la partie civile, le procureur Fodé Moussa Conté, a invité le juge à accéder à sa sollicitation.

Prenant la parole, Me Abdoulaye Keïta, avocat de Tony Akp, qualifié de cerveau de l’enlèvement, a plaidé coupable.  « Je demande des circonstances atténuantes », a-t-il lancé.

Me Abou dont plusieurs clients sont dans le viseur du procureur, a demandé à celui-ci d’apporter les preuves de ses accusations. Avant de demander au tribunal de relaxer ses clients. Car selon lui, ‘‘les vrais coupables sont en fuite’’.

Ainsi après les plaidoiries et réquisitions, le juge Amadou Sy a mis le dossier en délibéré pour le 11 décembre prochain.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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