L’affaire de l’ex directeur de la Société des eaux de Guinée (SEG), Mamadou Diouldé Diallo et le chef comptable, Ousmane Kourouma était devant la chambre de jugement de la CRIEF, ce jeudi 7 décembre 2023.
L’affaire a été renvoyée au 18 décembre prochain. Il a été rappelé qu’ils sont poursuivis pour des faits présumés de « Faux en écritures publiques, enrichissement illicite et corruption ».
Étant le seul à avoir été entendu ce jeudi, l’ex directeur de la SEG a nié les faits qui lui sont reprochés.
Le juge lui a notifié qu’on lui reproche d’avoir émis des bons de commande injustifiés, dont les montants s’élèvent à : « 37 millions 500 milles GNF à titre de loyer de l’agence de la SEG sans aucun contrat préalable, 24 millions 200 mille GNF pour le remboursement des objets qui seraient perdus lors des événements du 05 septembre 2021 au Palais Sékhoutouréya, la somme d’1 milliard 20 millions 590 mille GNF qui aurait été payée aux établissements Issa Doumbouya à titre de remboursement sans autres précisions de l’objet dudit remboursement, la somme de 550 millions 740 mille GNF au compte de la société Condé et frères Sarl sans autres précisions, la somme d’1 milliard 028 millions 195 mille GNF à la société EDIMAF SARLU sans autres précisions et la somme d’1 milliard 11 millions 36 mille GNF également payée à la société EDIMAF Sarlu. »
Face à ces accusations, Mamadou Diouldé Diallo, a donné des réponses. « Non, je ne reconnais pas les faits. Concernant le montant qui a servi au paiement de la location d’un bâtiment qui abritait les tuyaux de la SEG de Kindia. J’ai fourni les explications nécessaires et en même temps donné le contrat par lequel cette location avait été passée avec le propriétaire. Non seulement, j’ai fourni des explications, des supports liés à cette affaire qui ont été fournis. A propos du 2ème montant lié au remboursement d’environ un montant de 24 millions suite à l’attaque du Palais Sekhoutoureyah. Monsieur le président je voudrais vous informer que dans tous les sites stratégiques, la SEG poste toujours des équipes d’intervention rapide qu’il s’agisse du Palais Sekhoutoureyah ainsi de suite. Les équipes d’intervention rapide qui sont là pour normaliser la situation en cas de panne. Cette équipe est basée là-bas. Le jour de l’attaque, l’équipe avait perdu tout ce qu’elle avait comme biens. Et, une lettre m’a été adressée par le responsable de service sollicitant le remboursement des équipements perdus pour que la même équipe puisse se déployer sur d’autres sites. Concernant la 3ème affaire avec les trois(3) fournisseurs. Les trois fournisseurs, chacun a eu environ 1 milliard dont le cumul fait 3 milliards 500 millions de francs guinéens. Ces trois fournisseurs, je disais ont aussi été auditionnés au niveau de la gendarmerie. Et, les bons de commande ont été comptés et j’ai donné des explications liées à des natures pourquoi ces bons de commande ont été faits et pourquoi ils ont été payés. Je rappelle que c’est des fournitures d’urgence totalement différents des fournitures usuelles en cas normal. Les contrats liant à ces fournisseurs ont été présentés. Mais très malheureusement le dossier de la gendarmerie a été transféré ici et sans être auditionné très tard le soir un mandat de dépôt a été fait. Il a fallu un travail minutieux de nos conseils pour obtenir notre liberté sous caution d’1 milliard 500 millions de francs guinéens. Pour nous cinq. C’est à dire les trois fournisseurs, le comptable financier et moi. Nous avons été auditionnés sur le fond au niveau de la chambre de l’instruction qui a renvoyé le dossier par devant vous ici avec un non-lieu partiel. Disculpant totalement ces trois fournisseurs et nous renvoyant ici le comptable financier et moi », a-t-il relaté.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com