Si la 51ème session du Conseil de médiation et de sécurité au niveau ministériel tenu a Abuja, le 6 décembre dernier, a tancé vertement la Guinée ; la session de la Conférence des chefs d’état et de gouvernement de la CEDEAO, tenue hier, a plutôt fait les yeux doux à la Guinée et est même revenue sur certaines décisions.
L’instance suprême de la CEDEAO, ce 10 décembre, dit avoir pris note de la ‘‘réunion de la Troïka présidentielle +1 (Niger) à Abuja, au Nigeria, le 18 juillet 2023, consacrée à l’examen de la situation politique et sécuritaire dans la région, notamment des processus de transition au Burkina Faso, en Guinée et au Mali’’.
Elle a ensuite engagé ‘‘la Troïka à entreprendre d’urgence des visites au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, en vue de renouer le dialogue avec les trois pays pour la mise en œuvre inclusive du programme transition’’.
Et cerise sur le gâteau de la junte guinéenne, la Conférence des chefs d’Etat a demandé ‘‘aux États membres d’exempter les présidents, premiers ministres et ministres des Affaires étrangères des États membres en transition, des interdictions de voyage et des autres sanctions ciblées imposées aux trois Etats membres’’. Il faut rappeler que cette interdiction n’a jamais fonctionné en ce qui concerne les officiels guinéens de la Transition.
Que s’est-il passé entre le 6 décembre et le 10 décembre ? Allez y comprendre quelque chose. Il faut faire remarquer que la CEDEAO a pris un virage à 180 degrés.
Le docteur Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires étrangères de la Junte au pouvoir à Conakry, peut bien se targuer d’avoir engrangé de bons résultats à la CEDEAO. Au grand dam des détracteurs du pouvoir actuel de Conakry. Lire ci-dessous le communiqué de la conférence des chefs d’état.
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