Censure

OGDH. ‘‘Au-delà de la liberté d’information et la liberté de presse, le droit à l’emploi de beaucoup de jeunes Guinéens est menacé’’

En cette fin d’année 2023, nous avons tendu notre micro à Alseny Sow, chargé de la Communication de l’organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH) pour son bilan du respect des droits de l’homme en République de Guinée.

Dans son analyse, il a confié : « l’année 2023 a été, pour nous, une autre année contraste en matière des droits de l’homme. En dépit des efforts consentis par les autorités, se traduisant notamment par la volonté à conduire le procès des événements du 28 septembre. Ce procès qui continue son cours normal, nous pensons que c’est un point positif qu’il faut mettre à l’actif des autorités de la Transition. Il y a quand même une volonté manifeste; les gens travaillent. Ce qui contraste avec la tenue de ce procès, c’est aussi la question des droits de l’homme. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’année dernière, il y avait des décisions de restrictions des droits à la manifestation. Et cette année encore vient s’ajouter à cela, les restrictions des libertés d’information et de presse. Pour nous, cela constitue une menace grave pour les droits de l’homme d’une manière générale. Au-delà de cela, il y a, malheureusement, la répression des manifestations qui continue sans qu’il n’y ait des enquêtes sérieuses qui se traduisent par des procès et des condamnations des auteurs des violations des droits de l’homme. »

Il a aussi fait savoir : « on ne peut pas parler de liberté de presse aujourd’hui sans parler d’internet parce qu’aujourd’hui, l’internet constitue un outil puissant qui facilite la promotion du droit à l’information. Ce qui s’est passé cette année chez nous, cette restriction des réseaux sociaux et le brouillage des radios constituent pour nous, un recul très grave des libertés d’expressions. Nous n’avons cessé de dénoncer cela. Au-delà de la liberté de l’information aujourd’hui, ce sont des emplois qui sont menacés. Il y a le caractère interdépendance des droits de l’homme qui fait qu’aujourd’hui, au-delà de la liberté d’information et la liberté de presse, le droit à l’emploi de beaucoup de jeunes Guinéens est menacé. »

« En dépit des efforts, nous pensons que le défi qui reste encore est énorme en matière des droits de l’homme. Les résultats, en matière de droit de l’homme cette année, ont été en deçà des attentes des Guinéens si on se réfère à la déclaration du 5 septembre 2021 » a-t-il conclu.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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