Censure

Crief. L’absence de compassion de la justice envers les détenus touchés par l’incendie du dépôt de carburant déçoit Dr Diané

Face à la chambre de jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), l’ancien ministre de la Défense, Dr Mohamed Diané, a voulu, lundi 8 janvier, faire un discours pour dire son ressentiment. Une chose qui n’a pas été possible.

Il a tout d’abord tenu à mettre le point sur le i concernant son absence au procès du 11 décembre dernier. « J’ai cru attendre qu’on aurait dit ici que j’ai refusé de me présenter à l’audience. Par rapport à cette affirmation, je voudrais quand-même donner des précisions. L’audience du 11, je n’étais même pas informé. Quand l’agent est venu avec l’autorisation d’extraction, il a trouvé je n’avais même pas déjeuné. Il a dit que j’étais convoqué à la CRIEF. Je lui ai demandé de me donner 10 minutes, je vais faire ma toilette et me changer. Il m’a dit qu’il allait faire les formalités J’ai attendu pendant 2h, il n’est pas revenu. Malgré cela, je me suis rendu au bureau du régisseur, je n’y ai pas trouvé le régisseur. J’ai trouvé un greffier monsieur Bangoura. Je lui ai demandé, monsieur Bangoura m’a dit que c’était une erreur, mais il ne m’a pas expliqué quelle est l’erreur. C’est comme ça je me suis retourné dans ma cellule et j’ai continué à l’attendre jusqu’à 12h 45, je ne l’ai pas vu. C’est à partir de 12h 50 que moi je me suis changé et suis allé faire l’ablution. Quand je me préparais pour aller à la prière à la mosquée, c’est en ce moment que je l’ai vu venir, il a présenté ses excuses et qu’il y avait eu une erreur. Je lui ai dit que vraiment je vais à la prière maintenant et peut-être faut leur dire de reporter à une autre date », a relaté l’ancien ministre.

Avant de poursuivre :  » monsieur le président, je voudrais m’adresser à vous aujourd’hui pour exprimer ma profonde déception à l’absence de compassion de la justice envers les hommes en détresse qui ont été touchés par l’incendie résultant de l’explosion du dépôt de carburant… »

Un discours au milieu duquel il a été stoppé net par le président de la chambre de jugement qui l’a fait revenir à l’ordre. Il lui a notamment rappelé qu’il ne devait tenir aucun propos en l’absence de son avocat. Toujours selon le juge Francis Kova Zoumanigui, cela pourra constituer une violation des droits du prévenu à un procès juste et équitable.

Même avec l’insistance du prévenu à terminer son allocution, les différentes parties au procès s’y sont catégoriquement opposées.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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