Samedi dernier, lors de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération Guinéenne de Football, certains « esprits brillants » ont été confrontés à un revers cinglant. Ces personnes préconisaient un « consensus » douteux plutôt qu’une élection -comme l’exige la règle -, arguant que l’apocalypse frapperait si les membres statutaires étaient appelés à voter en toute liberté.
Cependant, la réalité, la légalité et le bon sens ont réservé une surprise déconcertante à ces auto-proclamés prophètes du désastre. Les élections se sont déroulées sans encombre, défiant les prédictions sombres, et le football guinéen s’apprête à entamer une nouvelle ère sous la houlette de nouveaux dirigeants (Boubah Sampil et sont équipe) élus démocratiquement.
Le verdict des urnes (voir photo) a été un coup de tonnerre pour ceux qui se croyaient indispensables dans les rouages du football guinéen. Les électeurs ont clairement et sans contrainte exprimé leur choix, démontrant ainsi que ceux qui se prétendaient être incontournables dans la résolution de la crise étaient en réalité une partie du problème, et non la solution.
Le président élu, Aboubacar Dinah Sampil alias Boubah Sampil, s’est engagé à rassembler tous les acteurs du football guinéen. Il a promis de faire appel à chacun, mais il est probable qu’il accordera une attention particulière à placer les perturbateurs potentiels dans des rôles où ils pourraient causer le moins de dégâts. C’est une mesure de prudence nécessaire.
Ainsi, le « sport roi » entre dans une nouvelle ère en Guinée, laissant derrière lui les prophéties apocalyptiques et ouvrant la voie à la réconciliation grâce à une gouvernance démocratique et efficace. Il reste à voir si les « esprits brillants » amers, déçus, trouveront d’autres présages funestes à lancer, ou s’ils accepteront, finalement, de jouer le jeu démocratique sans arrière-pensée ni esprit revanchard.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
