Le mouvement syndical guinéen a tenu une réunion, ce mardi 30 janvier, à la bourse du travail sise à Kaloum. La détention de Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du syndicat professionnel de la presse de Guinée (SPPG) était le principal point à l’ordre du jour. A l’issue de cette rencontre, les syndicalistes ont exigé la libération immédiate du journaliste.
Abdoulaye Sow, au nom de ses camarades syndicalistes a laissé entendre que : « l’heure est grave, extrêmement grave pour le mouvement syndical guinéen. Le socle de tous nos agissements, c’est la liberté d’expression qui nous permet d’être des leaders syndicaux, représentants des travailleurs. C’est pourquoi, les centrales syndicales se sont réunies. Et nous avons décidé, unanimement, de demander au gouvernement guinéen de libérer immédiatement et sans condition notre camarade Pendessa. Immédiatement, j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays. »
Poursuivant, il a précisé : « nous ne sommes pas des partis politiques. Nous ne sommes pas des va-t’en guerre, nous sommes des syndicalistes épris de paix et de liberté. C’est pourquoi, nous avons pris conscience de la gravité de la situation. Nous demandons que notre camarade soit immédiatement libéré et cela sans conditions, devant l’opinion nationale et internationale. Nous le disons ici plus haut qu’ailleurs. Pour nous, il n’a rien fait, il n’a fait qu’exprimer sa pensée en tant que syndicaliste. »
Pour rappel le 18 janvier dernier, le SPPG que dirige Sékou Jamal Pendessa soutenu par certaines organisations de la société civile et syndicale ont appelé à des manifestations pacifiques dans le grand Conakry. Le lendemain, il a été arrêté par la Brigade de recherche de la Gendarmerie. Présenté au procureur, Pendessa a été mis sous mandat de dépôt et conduit à la Maison centrale le lundi 22 janvier. Il lui est reproché d’attroupement illégal. Ce mardi, il a été entendu à nouveau par un juge d’instruction du TPI Dixinn.
Bhoye Barry pour guinee7.com
