Mamadi Camara, ancien ministre de l’Economie et des Finances était devant la Chambre de jugement de la CRIEF, lundi 5 Février 2024. Le dossier précédemment jugé par une autre composition de ladite chambre a été réinitialisé et repris à zéro.
Yagouba Conté, nouveau président de la Chambre de jugement a notifié au prévenu les faits qui lui sont reprochés ; ce que ce dernier a nié. Ensuite, le juge a questionné le ministre sur le fonctionnement du ministère et son rôle dans « l’exécution du budget ».
Pendant que Mamadi Camara expliquait que le ministère des finances, « collecte des fonds au titre des recettes non fiscales qui représentent l’ordre de 8 à 10% de l’Etat », Me Amadou Baben Camara, l’avocat de l’Etat dans d’autres dossier a pris la parole au nom de son confrère Me Christophe Lébilé Koné absent de la salle.
Selon Me Amadou Baben Camara, son confrère lui a fait parvenir un message pour lui signifier les raisons de son absence. À en croire cet avocat, son confrère dit ne pas avoir été informé de l’audience du jour. À cet effet, il a sollicité un renvoi du dossier.
Les avocats de la défense, quant à eux, se sont farouchement opposés à ce renvoi, en affirmant que l’avocat absent de la salle aurait pu s’adresser à eux directement.
À son tour, le procureur spécial, Aly Touré a rejoint la partie civile et suggéré à la cour d’accéder à la demande de renvoi pour le respect du « contradictoire ».
Le président pour respecter le principe du contradictoire a renvoyé l’affaire au lundi 26 février 2024.
À rappeler que l’ancien ministre des Finances est poursuivi pour des faits de détournement de dernier public, blanchiment d’argent, corruption et enrichissement illicite.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com