Un joyeux scribouillard, expert en pirouettes verbales, nous a régalés avec ses déclarations dignes d’une pièce de théâtre comique, la semaine dernière au procès du 28 septembre. Dès le départ, il a brillamment affirmé que les journalistes d’investigation peuvent parfois jongler avec la vérité pour obtenir leur scoop. Bien sûr, rien de plus faux ! C’était juste une façon pour lui de dire qu’il ne se laisse pas embêter par la vérité.
Puis, dans une acrobatie intellectuelle, il s’est lancé dans une tentative de définir les concepts de « nouvelle », « renseignement » et « information ». Selon lui, une « nouvelle » ou un « renseignement » sont des infos non traitées, non recoupées, tandis que seule l’information est digne de ce nom lorsque recoupée. Une distinction subtile qui laisse les professionnels bouche bée.
Il faut juste rappeler que le ‘‘renseignement’’ n’est pas du ressort du journaliste, il est réservé aux services secrets. Pendant ce temps, le journaliste, lui, s’évertue à traquer, trier et servir les infos à la population.
En somme, contrairement à cette réinvention farfelue du journalisme, tout article de presse devrait être vérifié avant d’être balancé. La ‘‘nouvelle’’ est une information courte, précise, sans aucune prise de position. Et une ‘‘information’’ ? Eh bien, elle doit chatouiller l’intérêt du public, reposer sur des faits solides, et surtout, passer par le tamis de la vérification. CQFD.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com