Le dossier de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara et ses co-accusés était à l’ordre du jour devant la chambre de jugement de la CRIEF, lundi.
L’audience s’est tenue sans Michel Kamano, l’un des accusés qui est hors du pays pour des raisons de santé.
Après que le juge Yagouba Conté ait décidé de continuer l’audience sans le prévenu absent, l’accusé principal de cette affaire, Amadou Damaro Camara, est revenu sur l’utilisation des 15 milliards qu’ils ont détourné, selon l’accusation.
Empêché de continuer sur une lancée que le juge a qualifié de provocation, Damaro a signifié dans ses propos : « je suis victime d’une justice des vainqueurs. » Accusation que l’ancien président de l’Assemblée a toujours faite devant la chambre de jugement de la CRIEF.
Avant d’attirer l’attention du tribunal sur la disparition d’une somme qu’il dit avoir laissée avant le changement de régime. « Les 6 milliards, monsieur le président je ne veux pas en parler. Monsieur le procureur spécial a parlé de dilapidation. Si cela devait s’appliquer ça devrait s’appliquer à ces six milliards. Dès le 23 Septembre, le président de la transition n’avait même pas prêté serment, on a tiré 500 millions et 5 jours avant l’installation du CNT les 6 milliards avaient disparu. Par qui? Personne n’avait l’autorisation de prendre cet argent. Il n’y avait pas de CNT, il n’y avait pas d’assemblée. C’est un fonds public. Mais on me reproche quand-même de 15 milliards alors que j’ai laissé 6 milliards », a-t-il évoqué.
Après que le prévenu ait répondu aux questions de la partie civile, le juge a renvoyé l’affaire au 4 mars 2024 pour la suite de l’interrogatoire des prévenus.
A rappeler que Amadou Damaro CAMARA, Michel KAMANO, Zeinab CAMARA et Jin Sun CHENG sont poursuivis pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de
capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com