Censure

Guinée. La prison de la presse

Le 18 janvier dernier, les journalistes venus couvrir à la Maison de la presse, la déclaration du Syndicat professionnel de la presse en Guinée (SPPG) qui, en partenariat avec des organisations de la société civile, avait projeté des manifestations dans les carrefours du Grand Conakry contre la restriction des réseaux sociaux et le brouillage des ondes radio, ont été surveillés par des agents attentionnés. Ceux-ci ont veillé à ce que nos hommes de médias profitent d’une journée pleine d’aventure et de suspense, sans jamais quitter les confortables locaux de la prison de la presse, la Maison de la presse. Ce n’était ni plus ni moins qu’une séquestration qui a duré toute une journée.

Mais les surprises ne se sont pas arrêtées là ! Le lendemain, alors que nos courageux reporters étaient sur le point de profiter d’un repos bien mérité, le secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, a eu l’honneur d’être invité à une expérience de séjour prolongé à la Maison centrale de Conakry.

Pendant ce temps, les autorités guinéennes ont continué à élargir leur offre de divertissement en partenariat avec Canal Horizon, en proposant une nouvelle émission sensationnelle intitulée ‘‘Les grandes gueules… muselées’’.

En résumé, sous le CNRD, la Guinée se positionne comme une destination incontournable pour les amateurs de films d’horreur tournés dans l’Espace médiatique.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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