Censure

Makanera: « En dépit de tout ce qu’on dit, nous étions médiocres, nous avons eu un bilan négatif, quand j’étais ministre… « 

L’ancien ministre de la Communication, Alhousseiny Makanera Kaké, s’est exprimé sur la ‘‘galère’’ que traversent les médias sous la gouvernance du Général Mamadi Doumbouya. Selon lui, la presse est un élément d’évaluation d’une démocratie dans un pays. Il était l’invité de l’AG FOUTTI-LAFIDDI de ce dimanche 11 février 2024. Un endroit où des journalistes et citoyens se réunissent autour d’un plat traditionnel pour engager des causeries.

« Une chose est claire, j’ai été ministre de la Communication, en dépit de tout ce qu’on dit, nous étions médiocres, nous avons eu un bilan négatif, mais quand j’étais ministre, les radios n’ont pas payé même un franc à l’Etat. Je me suis battu auprès du gouvernement pour que ce que vous payez à l’ARPT que les radios ne payent pas cela. Deuxièmement, j’ai demandé l’expression plurielle à la RTG. Le premier jour, quand je l’ai évoqué lors de mon passage à l’assemblée nationale à l’époque, personne n’a cru, (…). Après mon passage ils ont appelé le porte-parole de l’opposition à l’époque, Aboubacar Sylla pour venir débattre à la RTG ; la RTG est ouverte à toutes les opinions politiques, il a dit non, qu’il ne vient pas. En tant que ministre j’ai pris mon téléphone je l’ai appelé, j’ai dit pourquoi vous ne voulez pas venir, il dit que s’il vient ils ne vont pas faire passer tout ce qu’il a dit. Je dis vous le croyez sincèrement, il dit oui, je dis venez débattre avec moi. Il est venu, il a débattu avec moi, tout ce qu’il a dit a été intégralement diffusé. J’ai invité l’UFDG, ils ont envoyé le secrétaire général, il est venu débattre avec moi tout ce qu’il a dit a été intégralement diffusé. Les archives existent à la RTG. J’ai demandé à Faya et à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de démocratie sans une presse. La presse c’est la pierre angulaire de la démocratie. On évalue la qualité de la démocratie d’abord par rapport à l’expression plurielle. C’est le départ ! S’il n’y a pas ça, il n’y a pas de démocratie. Donc tout ce qui concourt à améliorer et à développer la qualité d’une presse libre concourt à enraciner la démocratie. Tout ce qui freine l’évolution de la presse, freine l’évolution de la démocratie. Donc, ma position par rapport à cette question est sans ambages. Aujourd’hui, ce que nous exigeons, c’est une presse libre parce que nous sommes engagés pour la démocratie depuis plus d’une trentaine d’années. On ne peut pas trahir notre conviction aujourd’hui pour quelque motif qu’il soit », a expliqué Makanera Kaké.

Bhoye Barry pour guinee7.com

 

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