Depuis la nuit du mercredi 14 février, nous observons de longues files d’attente devant les pompes à essence dans les stations-services de la capitale. Les stations ne disposant pas d’essence sont les seules à ne pas être envahies par les automobilistes désireux de prendre quelques litres. La plupart des personnes rencontrées à la station-service de Yimbaya Tannerie n’ont pas voulu témoigner à visage découvert. Mais le sentiment qui domine dans l’ensemble, c’est la peur d’une nouvelle pénurie.
Lors de notre constat, nous avons pu entendre la discussion entre deux taxis motards, qui contrairement aux autres, souhaitent une nouvelle pénurie. Selon eux, cela sera une nouvelle fois, le moyen de se faire assez d’argent.
D’autres clients par contre chuchotent et rouspètent. Ils accusent notamment le gouvernement de ne pas être à la hauteur pour la gestion de l’essence.
Nouvelle crise ou pas, c’est la panique à bord. Ce qui est normal, quand on sait ce que les citoyens ont vécu suite à l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum.
Par ailleurs, des rumeurs faisant cas d’une augmentation du prix sur le litre des produits pétroliers en Guinée ont couru sur les réseaux sociaux, ce jeudi. Des rumeurs aussitôt démenties par la Société Nationale des Pétroles (SONAP), qui a précisé dans un communiqué que ‘‘l’actuelle structure des prix des hydrocarbures ne comporte aucune augmentation de prix sur toute l’étendue du territoire national et reste pour l’heure à 12 000 Francs Guinéens le litre de gasoil et d’essence à la pompe dans les stations-service’’.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
