Le procès contre le journaliste Sékou Jamal Pendessa s’est ouvert ce mardi 20 février 2024 au tribunal de première instance de Dixinn. Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) est poursuivi pour des faits de « participation à une réunion publique non autorisée par les autorités administratives compétentes, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique, et de complicité par instigation de ces faits dont d’autres en sont les auteurs principaux ».
Après avoir décliné son identité Sékou Jamal Pendessa, a déclaré : « non je ne reconnais pas les faits. »
Il a été interrompu par M. Biwon Milimouno, représentant du procureur dans la salle pour faire des mises au point. « Ce procès est un procès ordinaire, donc, il n’a rien d’exception… nous voulons que les choses se dépassionnent. Je voudrais dire à Sékou Jamal Pendessa, qu’il est Guinéen comme nous les autres, ce procès n’est pas un procès qui l’oppose à un État, c’est un procès qui l’oppose à des faits », a-t-il précisé.
Les avocats de la défense ont pris la parole pour répliquer. « Jamal Pendessa n’est pas n’emporte qui dans ce pays… personne n’a passionné ce procès c’est pourquoi nous sommes là », a répliqué Me Salifou Béavogui avant de préciser que Sékou Pendessa « est un prisonnier d’opinion « .
Il faut rappeler que Sékou Pendessa a été arrêté le vendredi 19 janvier par la gendarmerie et conduit à la brigade de recherches de Kipé où il a été placé en garde à vue. Le 22 du même mois il a été déféré au tribunal de première instance de Dixinn. Après sa première audition par un juge d’instruction, Pendessa est placé sous mandat de dépôt et conduit à la Maison centrale.
Bhoye Barry pour guinee7.com