Ne voyant pas le gouvernement répondre favorablement à leurs revendications, le mouvement syndical guinéen dans une déclaration lue à la bourse de travail à Kaloum, ce jeudi, a décidé de déclencher une « grève générale et illimitée » à partir de lundi.
« Considérant l’expiration du délai imparti, par conséquent le mouvement syndical guinéen porte à l’attention de la communauté nationale et internationale du déclenchement d’une grève générale et illimitée à compter du lundi 26 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national dans tous les secteurs publics, privés, mixtes et informels », déclare Amadou Diallo, coordinateur du mouvement syndical de Guinée.
Il est également revenu sur les points que les autorités refusent de régler : « Le mouvement syndical guinéen considérant le préavis de grève et son avenant adressé au gouvernement à travers le ministre du Travail et de la Fonction publique en date du 6 février 2024 et du 8 février 2024, qui s’articulent sur les points de revendications suivants : 1- la libération immédiate et sans condition du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée SPPG; 2- la révision à la baisse du prix des denrées alimentaires de première nécessité; l’application intégrale du protocole d’accord tripartite signé à la date du 15 novembre 2023; l’application intégrale du protocole d’accord sectoriel de l’éducation signé le 27 octobre 2023; la levée de la restriction de l’internet et la libération des ondes. »
Enfin, le syndicat dit se garder » le droit de porter plainte auprès de toutes les institutions onusiennes et internationales des droits de l’homme et du droit syndical. Le mouvement syndical guinéen demande à toutes ses structures syndicales de base d’observer scrupuleusement le mot d’ordre de grève jusqu’à la résolution des différents points inscrits dans son préavis’’.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com