Censure

Grève. Le mot d’ordre largement suivi à Conakry

Ce lundi 26 février 2024 représente le premier jour de la grève générale et illimitée lancée par le mouvement syndical guinéen. Dans le constat que nous avons fait ce matin de Matoto à Kaloum, on peut dire que le mot de grève a été largement suivi.

Un motard rencontré dans la circulation nous a informé des raisons pour lesquelles il travaille. « Vous savez, un jeune qui ne vit pas avec la famille, qui n’est pas non plus pris en charge peut avoir des difficultés. Donc si on ne sort pas, c’est compliqué pour nous », s’est-il défendu.

Il nous a assuré par ailleurs que ce n’est nullement dans l’optique de désobéir au mot d’ordre de grève.

Dans notre constat, nous avons pu aussi remarquer une circulation avec très peu d’affluence des véhicules en partance pour Kaloum. La présence des camions à eau et des pick-up de la CMIS (Compagnie mobile d’intervention) est remarquée au carrefour de la Tannerie; sur l’Echangeur de l’aéroport, ainsi que tout le long de l’Autoroute.

À Kaloum, principal centre des affaires, les parkings habituellement bondés ont des places vides. Même l’administration publique semble avoir pris un coup avec ce mouvement. Des travailleurs étaient arrêtés à l’entrée des différents ministères.

Même si les écoles ont ouvert leurs portes, les élèves ont décidé de les boycotter. C’est notamment le cas au lycée 2 octobre, où règne un silence de cimetière. Selon un responsable que nous avons rencontré à l’entrée, les élèves ne sont tout simplement pas venus. À notre sollicitation de faire un constat dans l’établissement, il a opposé une autorisation de la DCE pour cela. Il est à rappeler que cette école se situe tout près du ministère de l’enseignement pré-universitaire.

Nous sommes également allés à l’école privée Saint Joseph à quelques mètres du palais Sekhoutoureyah. Là, les cours se font. Quelques élèves sont présents. Mais on nous a confié qu’il y avait que 4 ou 10 au maximum dans les salles de classe.

La grève s’est également faite ressentir au niveau du marché Niger. Plusieurs boutiques sont restées fermées, mais des marchandes y ont exposé leurs produits.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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