Le ‘‘Nabayagate » a refait surface devant la chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières.
Dans cette affaire, on accuse les anciens dignitaires du régime Alpha Condé, Zenab Nabaya Dramé, Tibou Kamara, Ismael Dioubaté et Evelyne Fola Mansaré d’avoir détourné pas moins de 200 milliards de francs guinéens.
Lundi, le procureur spécial, Aly Touré et l’agent judiciaire de l’Etat ont obtenu l’annulation de la décision de non-lieu prononcée en novembre dernier par la chambre de l’instruction de la CRIEF au bénéfice de Tibou Kamara, ancien ministre de l’industrie et Ismael Dioubaté, ancien ministre du Budget.
Zenab Dramé, ancienne ministre de l’enseignement technique et Evelyne Fola Mansare, ancienne DAAF dudit ministère, ont été renvoyées devant la chambre de jugement.
Au sortir de l’audience, Me Dinah Sampil, l’un des avocats de Zenab Nabaya Dramé a précisé que ‘‘l’ordonnance de renvoi n’a retenu que 28 milliards au lieu de 200 milliards. Et la différence là qu’est-ce qu’on en a fait ? Est-ce que c’était une exagération expresse et volontaire pour nuire à notre cliente ou alors c’était des affirmations simples. Nous allons examiner devant la chambre spéciale est ce que les 28 milliards finalement retenus sont également fondés ? Il se trouve que l’ordonnance qui renvoie ma cliente devant la chambre de jugement a fait abstraction de ses passages au ministère de la Pêche et le ministère de la Santé en tant que Daaf pour se concentrer uniquement au niveau du ministère de l’Enseignement technique. Et là aussi, on attribue les 28 milliards comme frais d’organisation des examens de sortie de l’année 2020 qui se sont tenus dans les meilleures conditions ayant abouti à des meilleurs résultats ».
L’affaire a été renvoyée au 25 mars prochain.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com