Depuis son éviction du pouvoir par un coup d’État en septembre 2021, Alpha Condé semble être comme le bon vin -Astaghfirullah, c’est le Ramadan ! – devenant plus savoureux avec le temps, du moins selon ses partisans.
Malgré les tentatives de certains médias internationaux et de son opposition de présenter ce coup d’État comme un soulèvement populaire contre son régime, les cris de joie étaient réservés principalement aux bastions de cette dernière. C’est ça qui est la vérité, dirait un Ivoirien. Ce qui est également un fait, est que la popularité de l’ancien président a plutôt résisté aux vents de changement.
Pourtant, son retour tant espéré au pouvoir semble être plus une fantaisie politique qu’une réalité tangible. Même si les conditions de vie en Guinée se sont détériorées depuis son départ, il semble peu probable que son opposition dont le soutien est incontournable, se rallie à sa cause. Après tout, les ‘‘ennemis’’ d’hier ne deviennent pas toujours les amis d’aujourd’hui, surtout en politique guinéenne.
Dans ce jeu complexe, n’est-ce pas plus pertinent de trouver un candidat, qu’il soit en prison ou en liberté, peu importe tant qu’il ou elle a les atouts pour remporter les élections organisées un jour par le CNRD ?
La réalpolitik dicte les règles du jeu. Alpha, en fin stratège politique, devrait bien choisir de soutenir celui ou celle qui détient la clé du pouvoir, cela signifie naturellement laisser de côté ses propres ambitions au profit de son parti. Après tout, dans le théâtre politique, les acteurs peuvent changer, mais le jeu reste le même.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com