Pendant que le Sénégal fait, de la plus belle des manières, la danse de la démocratie, brille de son succès électoral, la Guinée est en plein cours accéléré sur la démocratie militarisée.
Au cœur de cette leçon de vie démocratique à la guinéenne, nous retrouvons les éminents membres du gouvernement, menés par le grand intellectuel Bah Oury, qui ont élu domicile dans un camp militaire.
Les costumes élégants et les bureaux confortables aux oubliettes, nos ministres convertis en beaux gosses en treillis, se sont engagés dans une formation intensive pour maîtriser les subtilités du Conseil National pour le Redressement et le Développement (CNRD), la junte au pouvoir à Conakry.
Alors que les méthodes du régime militaire sont critiquées de toutes parts, l’idée donc de les faire connaître aux civils semble être un choix étrange, voire loufoque. Qu’on se le tienne pour dit : Les Guinéens ont des priorités, dont les solutions ne se trouvent certainement pas dans un camp militaire.
Autant dire mieux vaut s’attaquer aux véritables problèmes auxquels le pays est confronté, tels que le coût de la vie exorbitant, les pénuries d’électricité persistantes et le rétablissement véritable de la démocratie.
En un mot ou en quatre, l’‘‘immersion’’ du gouvernement Bah Oury au QG du groupement des Forces spéciales à Kalako où il a entre autres, appris le ‘‘processus de démontage et remontage sommaire d’une arme à feu’’ n’est qu’un burlesque politique.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
