Censure

CRIEF. L’État fait appel et demande une condamnation plus sévère contre Souleymane Traoré

Souleymane Traoré, l’ex directeur du Fonds d’entretien routier sera situé sur son sort le 25 avril prochain dans son dossier en appel à la CRIEF. Il est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics.

Ce procès en appel est engagé par Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Etat qui s’est senti lésé par la décision rendue par l’ancien président de la chambre de jugement de la CRIEF, Francis Kova Zoumanigui, le 31 juillet 2023. Cette condamnation renvoyait « Souleymane Traoré des fins de la poursuite pour des faits de détournement de deniers et de surfacturation non établis » mais l’avait « déclaré coupable des faits de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et d’enrichissement ».

Pour la répression, il avait été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assortis de sursis et au paiement de 1 milliard de francs guinéens d’amende. Un montant qui sera prélevé sur celui de 2 milliards de francs guinéens consignés à la Banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.

Ce jeudi, le représentant de État, Me Pépé Antoine Lamah dans sa plaidoirie a demandé à ce que le prévenu soit condamné au paiement de 10 milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts au préjudice de l’Etat guinéen, mais également d’ordonner la confiscation totale des montants de ses différents comptes bancaires.

Le procureur spécial, Aly Touré, quant à lui, n’a pas fait de nouvelles demandes se disant satisfait du jugement.

Me Sekou Koundiano, avocat de la défense a ressorti le fait que son client se soit ‘‘fait’’, lui-même, à travers ses différentes entreprises. Il a par ailleurs sollicité auprès de la cour de confirmer le jugement déjà rendu.

C’est après cette phase des plaidoiries et réquisitions que le juge a renvoyé l’affaire au 25 avril pour rendre sa décision.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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