Le parlement citoyen, des féministes et d’autres acteurs de la société civile ont fait un bruit citoyen dimanche pour demander la libération de Aminata Conté, incriminée dans l’affaire d’audio obscène diffusée sur les réseaux sociaux.
Tous vêtu en orange, ces activistes de la société civile se sont confiés à la presse.
Mohamed Ramadan Diallo, membre du parlement citoyen, a parlé de l’objectif de la manifestation. « Le parlement citoyen ne reste pas indifférent face à la violation des droits de l’homme. Aujourd’hui nous sommes réunis ici pour réclamer la libération pure et simple de Aminata Conté. L’objectif d’aujourd’hui, c’était de faire un bruit citoyen pour alerter l’opinion nationale et internationale face à la violation des droits humains en Guinée », a-t-il expliqué.
Il a ensuite indiqué que ce n’est pas qu’une question de femmes : « nous sommes tous des activistes de la société civile. Quand il y a faille quelque part, nous ne pouvons pas dire qu’il faut laisser cela aux féministes. Nous devons nous donner les mains afin d’éradiquer les maux dont souffrent les populations guinéennes. »
Aminata Pillimini Diallo, journaliste-Web féministe a assuré que ce n’est pas la seule action qui sera menée : « On fera des conférences, nous allons adresser des lettres aux ministres. Nous ferons tout ce qui est possible pour qu’elle sorte de prison. »
Selon elle, « il faut que tout le monde mène ce combat. Hommes et femmes, parce qu’aujourd’hui, c’est la famille de Aminata qui est touchée, demain ça pourra être ma famille et demain la famille peut-être de ceux qui me regardent. »
Et d’ajouter : « Ce qui m’écœure, c’est une victime qui est culpabilisée par la justice guinéenne. Elle est la seule qui est là-bas. On l’a accusée d’avoir avorté, mais ce n’est pas elle seule qui a avorté chez elle. Il y a les médecins ; il y a celui qui a payé pour qu’elle avorte. Donc où sont ces personnes et pourquoi on n’en parle même pas « , a-t-elle questionné.
En larmes, la maman de Aminata Conté assure qu’elle n’échange pas du tout avec sa fille. Donc demande aux autorités sa libération.
Pour rappel un audio obscène mettant en scène Aminata Conté et Charles Wright, ancien ministre de la Justice. Tout porte à croire que c’est ce dernier qui a porté plainte contre celle-là pour ‘‘présomption grave de production, de diffusion, de mise à la disposition de données à caractère personnel pouvant atteindre la dignité humaine et aussi avortement et complicité’’.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com