‘‘Le mandat des conseils communaux étant arrivé à terme, dès le premier trimestre de l’année 2024, des délégations spéciales seront mises en place sur toute l’étendue du territoire national’’ (président Mamadi Doumbouya, adresse à la nation, 31 décembre 2023).
‘‘Le mois prochain, inchallah avec le leadership du Président de la République, nous allons présenter au peuple de Guinée les premières ébauches de cette nouvelle Constitution qui doit être une Constitution qui nous rassemble et qui nous ressemble’’ (Dansa Kourouma, président du CNT, forum des bailleurs de fonds pour le financement du programme de référence intérimaire, Dubaï, 15 février 2024).
Nous sommes aujourd’hui le 2 Avril 2024. Les citoyens qui attendaient fébrilement la mise en place des Délégations spéciales à la tête des communes, une promesse annoncée par le président de la Transition lors de son discours du nouvel an, se demandent : où sont-elles donc passées ?
La dissolution des conseils communaux, le 27 mars dernier n’a, en effet, fait qu’ajouter à l’excitation ambiante, avec beaucoup se demandant si c’était enfin le début de l’action tant attendue ou juste un geste de dernière minute pour marquer des points dans le compte à rebours.
Le même jour, un peu plus tôt, dans le JT de la télé nationale, Dansa Kourouma, président du CNT qui avait promis les premières moutures de la nouvelle Constitution pendant le mois de Mars, a dépêché l’un de ses lieutenants pour annoncer sa dernière pirouette politique. Après des acrobaties verbales dignes des plus grands cirques, la nouvelle promesse a été lancée : la Constitution tant attendue sera soumise aux conseillers du CNT dès le début avril. Une autre promesse, une autre date butoir.
Pour tout dire, la parole et les engagements des autorités de la Transition en Guinée sont devenus aussi fiables qu’un château de sable face à une marée montante. Autant dire que leur crédibilité est de plus en plus remise en question.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
