Depuis l’ascension au pouvoir de Djomaye Faye au Sénégal, les aspirations politiques des ‘‘jeunes’’ guinéens ont subi une métamorphose. Convaincus que leur destin national est en jeu, ils se voient comme les héritiers d’une ère nouvelle, bien que la plupart d’entre eux aient largement dépassé la barre des 40 ans. Cependant, contrairement à l’idéalisme et à l’intégrité prônés par le nouveau président sénégalais, ces prétendus jeunes en Guinée ont opté pour un chemin bien différent.
Tandis que Djomaye et son mentor Sonko se sont forgés une réputation au Sénégal en dénonçant la gabegie financière, en Guinée, la soi-disant jeunesse politiquement engagée participe activement à la dilapidation des fonds publics pour satisfaire ses besoins personnels. Son combat n’est pas pour la justice ou le bien-être du pays, mais plutôt pour son propre enrichissement. Si fait que se battre pour rester jeune semble être devenu un métier à plein temps, où la politique est devenue un terrain de jeu pour l’opportunisme et les intrigues.
Contrairement à Djomaye Faye, dont l’élection symbolise l’espoir d’un changement véritable, les Gbéfenyi (traduisez opportunistes) guinéens font carrière dans l’art de l’arnaque et du soutien aux candidats les plus offrants. Leur vision de la politique n’est pas basée sur des idéaux ou des principes, mais plutôt sur des intérêts personnels et des transactions douteuses. En somme, ils incarnent l’antithèse même de ce que représente le nouveau président sénégalais.
Il est grand temps que la jeunesse guinéenne se réveille et rejette cette culture de l’opportunisme et de la corruption politique, pour embrasser un idéal de gouvernance basé sur l’intégrité et le service public véritable.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com