Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, et la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte Daffé, ont signé un protocole d’accord, lundi 15 avril 2024. La cérémonie s’est déroulée à l’ISSEG de Lambanyi.
Cet accord permet de doter les institutions d’enseignement supérieur des crèches-garderies pour permettre aux enseignantes et étudiantes de garder leurs enfants durant les cours.
Pour un départ, l’institut supérieur des sciences de l’éducation de Guinée (ISSEG), l’institut supérieur de l’information et de la communication de Kountia (ISIC-Kountia) et l’université de Kindia sont les bénéficiaires de ces crèches-garderies. Elles seront équipées de toutes les installations nécessaires pour assurer la sécurité, le bien-être et le développement des enfants.
Cette initiative est réalisée grâce au soutien financier du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui reconnaît l’importance cruciale de garantir l’accès équitable à l’éducation et de promouvoir l’autonomisation des femmes dans tous les domaines de la vie.
“Notre motivation est celle d’alléger le rôle des femmes et filles qui restent dans un rôle de responsabilité principale dans la société guinéenne. La responsabilité des enfants à bas âge et en âge préscolaire à pouvoir continuer leur étude et à pouvoir continuer leur épanouissement professionnel sans que les enfants représentent un obstacle pour elles. Il faut également souligner la responsabilité paternelle, en accompagnant sur le lieu de travail, la présence d’un service de garde sûr pour des enfants. C’est une initiative née du besoin des individus, sous le leadership de deux ministères qui la porte”, a indiqué le représentant de l’UNFPA en Guinée.
Pour la ministre Charlotte Daffé, “ces espaces constituent un lieu de socialisation où l’enfant apprend à interagir avec les autres enfants et les adultes; de développement des compétences sociales essentielles telles que la communication, l’empathie et la coopération pour son développement cognitif et émotionnel; de préparation harmonieuse et sereine vers l’école maternelle; de sécurité où les enfants sont à l’abri des punitions corporelles ou psychologiques. Ce processus implique une dimension bienveillante au rôle des parents dans le processus éducatif des enfants et dans leur accompagnement à la réussite”.
De son côté, le ministre Alpha Bacar Barry, pense qu’aménager un espace pour permettre aux parents d’étudier tout en préservant leur responsabilité parentale “est une opportunité pour améliorer l’enseignement supérieur pour les nombreuses femmes et les nombreux hommes qui sont dans la situation parentale. Il s’agit aussi pour les enseignants et le personnel encadrant de pouvoir bénéficier de ces services en toute sérénité et avec moins de stress, d’exercer leur travail de tous les jours”.
“Cet espace constitue un endroit où une filière d’enseignement et d’encadrement, spécifiquement dans le pré-universitaire pourrait trouver un point de pratique. Il est donc fondamental que nous puissions introduire dans notre système éducatif l’encadrement préscolaire. Cela améliore la qualité intellectuelle de nos enfants, les prépare à un enseignement maternel de très grande qualité, un enseignement primaire pertinent et au développement tout court de l’enfant. Avec ce projet, je pense qu’on a commencé un long projet, mais extrêmement intéressant et gratifiant d’encourager l’ensemble des institutions d’enseignement à penser au même titre à améliorer les espaces où les enfants pourraient être gardés en toute sécurité et pour une sérénité des parents”, a-t-il conclu.
Bhoye Barry pour guinee7.com