Censure

Rio Tinto/Simfer : Attentes pour le financement concret du mégaprojet Simandou

Les différents partenaires du mégaprojet Simandou se sont engagés à financer les ouvrages d’évacuation du minerai de fer comme le « Transguinéen » et le Port en eau profonde. Si Winning consortium Simandou (WCS) a déjà montré la voie depuis janvier 2020, les actes concrets de Rio Tinto/Simfer sont attendus.

Le 2 Avril 2024, WCS, Baowu Steel, Rio Tinto/Simfer et les représentants de l’Etat guinéen, ont signé à Conakry une trentaine de documents formalisant le « closing » financier du mégaprojet sous la supervision de la Compagnie du Transguinéen (CTG), ont confirmé à WESTAF MINING des sources officielles.

Cette étape cruciale marque un « point de non retour » suite aux incertitudes liées à l’arrêt des travaux entamés par WCS dès janvier 2020, après avoir remporté quelques semaines plus tôt l’appel d’offres international face au géant australien Fortescue.

Selon nos sources, environ 1 milliard USD avait été injecté pour entamer les ouvrages concernant le passage des rails du « Transguinéen », auxquels s’ajoutent l’ouverture simultanée de plusieurs tunnels notamment dans la zone de Mamou, ainsi que d’importantes avancées sur le port en eau profonde pouvant accueillir, une fois achevé, de très gros navires.

Le chamboulement du projet après l’ordre d’arrêt des travaux en Mars puis en Juillet 2022, semble avoir plus affecté le calendrier de WCS dont les ingénieurs et les ouvriers avaient imprimé un rythme pouvant permettre d’espérer l’achèvement de la quasi-totalité des gros ouvrages à l’horizon 2025.

Le « co-développement » imposé par la signature d’un amendement introduisant la Compagnie du Transguinéen (CTG) – avec 15% d’actions gratuites pour l’Etat dans cette société d’infrastructures, les autres actions étant partagées à parts égales entre WCS et Rio Tinto/Simfer (42,5% chacun) – pourrait impacter directement le chronogramme retenu, même si l’optimisme semble être de mise du côté des autorités guinéennes.

En effet, pour que les délais prévus puissent être respectés, Rio Tinto/Simfer, au-delà de sa campagne de communication, devra délier la bourse pour permettre d’accélérer les travaux.

Le géant Baowu Steel (numéro 1 mondial de la production d’acier), « garant » des dernières évolutions du mégaprojet, et qui place de grands espoirs dans le Simandou, pourrait jouer un rôle déterminant pour permettre à tout le monde d’avancer.

En attendant la sortie du minerai du Simandou dont la qualité (aux alentours de 67% de teneur en fer) fait déjà saliver les promoteurs du « Green Steel » (Ndlr : « acier vert », sa production nécessite moins d’énergie), les observateurs croisent les doigts…

Avec Westaf Mining

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.