Souleymane Traoré, ancien directeur du Fonds d’entretien routier peut enfin pousser un ouf de soulagement. Le juge Daye Mara, président de la Chambre des appels de la Cour de répression de la CRIEF a confirmé la décision n023 rendue par la chambre de jugement le 31 juillet 2023.
Dans son délibéré, le juge a déclaré que les appels de l’agent judiciaire de l’Etat et du ministère public sont infondés.
Le jugement du 31 juillet avait renvoyé Souleymane Traoré des fins de la poursuite pour des faits de détournement de deniers publics et de surfacturation non établis.
Il l’avait par contre reconnu coupable des « faits de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et d’enrichissement ».
Pour la répression, il avait été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assortis de sursis et au paiement d’un milliard de francs guinéens d’amende. Un montant qui devait être prélevé sur celui des deux milliards de francs guinéens consignés à la Banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.
Ayant purgé sa peine, le prévenu avait alors recouvré sa liberté.
Une décision qui n’a pas été du goût de l’avocat de l’Etat, qui a sollicité auprès de la chambre d’appel que le prévenu soit condamné au paiement de 10 milliards de francs guinéens pour la réparation des dommages et intérêts, et d’ordonner la confiscation de toutes les sommes saisies sur ces différents comptes bancaires et ceux de ses enfants. Parlant de ces sommes, Me Pépé Antoine Lama, l’avocat de l’Etat, avait rappelé qu’il s’agit de 10 milliards 510 millions 112 mille 592 francs guinéens, 387 mille 489 dollars et 771 mille 730 euros. Mais également de 85 milliards de francs guinéens issus «de la surfacturation sur le prix d’acquisition du nouveau siège du FER ». La Chambre des appels de la Cour de répression de la CRIEF n’a retenu rien de tout ça contre Souleymane Traoré.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
