Lundi 3 juin, Me Jean Moussa Sovogui, l’un des avocats du Colonel Moussa Tiegboro Camara, a plaidé devant le tribunal chargé de juger les événements du 28 septembre. Selon lui, son client est poursuivi en raison de sa lutte contre les narcotrafiquants.
Dans sa plaidoirie, Me Sovogui a déclaré : « L’erreur initiale de ce dossier concernant le Colonel Moussa Tiegboro Camara est d’en faire une affaire criminelle, alors qu’il s’agit d’une haine des narcotrafiquants à son égard. En effet, le Colonel a combattu le narcotrafic sous toutes ses formes. Lorsque l’on s’attaque aux cartels de la drogue, on devient l’ennemi numéro un à abattre. Le 28 septembre 2009 n’est qu’un prétexte pour le nuire. Tout était planifié après la découverte de précurseurs et de laboratoires clandestins de drogue synthétique à Conakry, Dubreka et dans tout le pays. On disait que la Guinée était une plaque tournante du trafic international de drogue. »
Il a poursuivi : « Depuis, le Colonel Tiegboro est dans le collimateur des réseaux mafieux. Le 28 septembre 2009 a juste accéléré le processus pour ternir son image à jamais. Tout est construit pour fabriquer un coupable. Pour le cartel de la drogue, le Colonel Tiegboro ne peut être innocent. Si tel était le cas, imaginez la réaction de la communauté des narcotrafiquants lorsqu’ils désignent un coupable en la personne du Colonel Moussa Tiegboro Camara. Ils veulent sa peau, comme ils le disent dans leur jargon. Mais ils ne l’auront pas avec vous, monsieur le président. Je suis convaincu que ces juges sont indépendants et qu’ils se baseront uniquement sur les éléments du dossier, et non sur ce qui gravite autour. »
Enfin, il a conclu : « Cela fait quinze ans que je plaide, mais je n’ai jamais vu un acharnement tel que celui contre mon client. Une détermination phénoménale. »
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com