Censure

Football. Notre Syli et ses adversaires moins redoutables

‘‘C’est ce qui arrive lorsqu’on ne respecte pas l’adversaire’’, conclut sur sa page Facebook, le président de la Ligue guinéenne de football professionnel, après le match du Syli contre le Mozambique (0-1). Celui-là a rarement respecté alors  ses adversaires modestes…

En réalité dans le monde du football, certaines équipes sont célèbres pour leur constance et leur capacité à dominer le terrain, qu’importe l’adversaire. D’autres équipes, comme notre Syli, préfèrent adopter une approche plus… disons, créative ! Elle semble avoir inventé une stratégie révolutionnaire : gagner contre les géants et perdre contre les nains.

Illustration : La semaine dernière, nos pachydermes ont défié tous les pronostics en battant les Fennecs algériens, la 7ème équipe africaine selon le classement en vigueur de la FIFA. Les analystes sportifs avaient déjà prédit une défaite écrasante, mais c’était sans compter sur l’esprit imprévisible de l’équipe guinéenne. Avec un jeu flamboyant et une détermination sans faille, elle a réussi à arracher une victoire sensationnelle en terre algérienne.

Mais voilà, à peine une semaine plus tard, retour à la dure réalité pour les supporters guinéens. Hier, sur leur ‘‘propre terrain’’*, nos chers Syli nationaux se sont inclinés face au Mozambique, une équipe qui, soyons honnêtes, ne figure même pas dans le top 20 des équipes africaines. Comment expliquer cette défaite humiliante après une victoire aussi éclatante ? Certains y voient une malédiction, d’autres une forme d’art.

Gagner contre les grandes équipes permet d’affirmer une certaine supériorité morale et technique, tandis que perdre contre les plus faibles assure que personne ne puisse vraiment les cerner. Un génie tactique ou un chaos organisé ? La question reste ouverte.

Avec le Syli, chaque match est une surprise, chaque score un mystère. Mais bon, n’est-ce pas cela le véritable esprit du football ? La passion, l’incertitude, l’émotion brute ? En attendant, les analystes sportifs continuent de se gratter la tête, et les adeptes du jeu d’Antonio Souaré n’osent plus parier sur l’issue des rencontres. Une chose est certaine, avec la Guinée, le spectacle est toujours garanti.

*C’est un match à domicile délocalisé au Maroc faute de stade adéquat en Guinée.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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