BANNIERE GUINEE MILLION VERSION
Censure

Plainte de Cellou Dalein contre le régime d’Alpha Condé. La Cour de justice de la CEDEAO coupe la poire en deux

La Cour de justice de la CEDEAO a rendu son verdict sur la plainte de Cellou Dalein Diallo et 50 autres personnes contre l’Etat guinéen. Dans son arrêt pris le 6 juin dernier, la Cour estime que l’Etat guinéen n’a pas violé le droit des requérants à participer aux élections présidentielles de 2020, ni leur droit à un procès équitable.

Dans leur requête, les requérants accusent l’Etat guinéen d’avoir violé leur droit au respect de l’ordre constitutionnel et de leur droit à une alternance politique conforme à la loi, la violation de leur droit de participer aux élections, la violation de la liberté de réunion et de manifestation pacifique, la violation de leur droit à un recours effectif.

“La présente procédure a pour objet la constatation de la violation par l’État de Guinée des droits fondamentaux des requérants à la suite de la répression des manifestations qu’ils ont organisées pour s’opposer à la volonté du Président de la République de briguer un troisième mandat. Répression au cours de laquelle les forces de défense et de sécurité auraient fait usage de leurs armes à feu sur les manifestants causant la mort de quarante (40) personnes et occasionnant des blessures à soixante-dix (70) autres. Le défendeur rejette ces allégations qu’il estime non fondées” lit-on dans l’arrêt de la Cour.

Sur le fond, la Cour dit que ‘‘le défendeur n’a pas violé le droit des requérants de participer aux élections ni leur droit à un procès équitable; dit en revanche que le défendeur a violé le droit des requérants au respect de l’ordre constitutionnel et leur droit à une alternance politique ainsi que leur liberté de réunion et de manifestation pacifique;

déclare en conséquence les requérants bien fondés leur en demande en paiement du dollar symbolique à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice qu’ils ont subi du fait de la violation de leurs droits au respect de l’ordre constitutionnel, leur droit à une alternance politique ainsi que leur liberté de réunion et de manifestation pacifique;

Déclare par contre non fondée la demande en paiement du franc symbolique à titre de dommages et intérêts formulée par le défendeur;

L’en déboute;

Condamne le défendeur à leur payer le dollar symbolique à titre de dommages et intérêts”, ainsi en a décidé la Cour dans sa décision dont nous vous proposons l’intégrité ci-dessous.

AMADOU-CELLOU-DIALLO-14-20-FRENCH

Bhoye Barry pour guinee7.com

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