La formation de 360 sage-femmes a débuté, jeudi 4 juillet dans les locaux de l’Institut de Perfectionnement du Personnel de Santé (IPPS), situé dans l’enceinte de l’hôpital Donka.
Lors de la cérémonie d’ouverture, les participantes ont reçu les encouragements des autorités, notamment le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, et le ministre du Plan et de la Coopération, Ismaël Nabé.
Mamadou Safaiou Bah, coordinateur du projet SWEDD en Guinée, a détaillé le projet : ‘‘Comme vous le savez, le projet SWEDD intervient dans trois régions : Labé, Kankan, Faranah, touchant 14 préfectures et 153 communes urbaines et rurales. La mise en œuvre du projet comporte une composante santé, visant à renforcer les capacités du personnel recruté et à fournir du matériel neuf pour faciliter les déplacements des prestataires de santé. Lors de l’évaluation, en collaboration avec la Direction Nationale de la Santé Familiale, nous avons sélectionné 360 prestataires de santé, notamment des sage-femmes, pour renforcer les capacités de 187 centres de santé. Conformément aux normes de l’OIS, nous avons décidé de renforcer leurs compétences techniques et opérationnelles. Cette formation, financée par la Banque Mondiale, est intégralement prise en charge par le projet SWEDD. Sur les 197 femmes formées, elles recevront également du matériel roulant.’’
Issa Diaw, représentant résidant de la Banque Mondiale en Guinée, a encouragé les bénéficiaires : ‘‘Ce que je vous demande, c’est de vous engager à améliorer les indicateurs de santé pour la mère et l’enfant. En améliorant la santé maternelle et infantile, nous améliorons la société et permettons aux femmes de jouer un rôle plus important dans l’économie, contribuant ainsi au développement de la Guinée. Les cinq milliards de francs guinéens investis ne doivent pas être une perte pour la Guinée.’’
Mamadi Konaté, directeur de l’IPPS, a expliqué le déroulement du programme : ‘‘Cette formation cible les sage-femmes, principalement en milieu rural, dans les régions de Kankan, Labé et Faranah. Elle est structurée autour de six compétences : soins en période de grossesse, soins postnatals, soins pour le nouveau-né, gestion des avortements, prévention et contrôle des infections. La dernière partie de la formation est consacrée à des stages dans les services de maternité des structures identifiées dans le grand Conakry.’’
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a remercié la Banque Mondiale et le projet SWEDD pour leur soutien : ‘‘La priorité du président de la République, son Excellence le Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya, est d’améliorer significativement les indicateurs de santé. Le taux de mortalité maternelle et néonatale doit être réduit. Nous comptons sur vous, sage-femmes, pour atteindre cet objectif. Il ne faudrait plus qu’une femme meure en donnant la vie ou qu’un nouveau-né meure à la naissance ou peu après.
Chaque décès maternel ou néonatal doit être expliqué
Pour souligner l’importance de leur formation, le ministre a insisté sur l’évaluation et la responsabilité : ‘‘Je vais demander la liste de toutes celles qui ont bénéficié de cette formation pour procéder à votre évaluation. Chaque décès maternel ou néonatal doit être expliqué. Nous avons des personnels de santé actuellement poursuivis en justice pour des décès non justifiés. Je ne voudrais pas qu’une sage-femme se retrouve dans cette situation.’’
Le ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël Nabé, a exhorté les participantes à s’impliquer davantage : ‘‘La formation des femmes est cruciale pour le développement de la Guinée, car plus de la moitié de la population guinéenne est composée de femmes. Félicitations pour ce que vous avez appris ici. Nous comptons sur vous pour servir le peuple de Guinée.’’
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com