Tandis que la Direction nationale du domaine et du cadastre (DOCAD) fait le nécessaire pour identifier ses bâtiments et ceux portant les noms de ses enfants et de son épouse, Dr. Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, a brillé par son absence devant la chambre de jugement de la CRIEF, ce lundi 8 juillet 2024.
La maladie est la raison évoquée par le substitut du procureur spécial. « Il a dit être malade et n’a donc pas voulu se mettre à la disposition des gardes pénitentiaires », a indiqué Le substitut Oularé à l’endroit de la cour.
Faisant allusion à un courrier qui lui a été adressé par le prévenu le 4 juillet dernier, le juge Yacouba Conté, croit savoir que c’est une « protestation contre la violation du droit de la défense et des décisions de justice ».
Questionné à ce sujet, le procureur spécial, Aly Touré a dit que ‘‘pour nous c’est un non évènement. C’est une offense que le prévenu fait à la justice guinéenne. Depuis l’entame de la procédure, ce n’est pas Dr Mohamed Diané qui peut dire à cette cour qu’on a violé ses droits. Non ! Dr Diané à l’entame, a refusé de parler, ses avocats ont refusé de venir », a-t-il rappelé.
Avant de poursuivre : « Le prévenu est dans sa logique. Lorsque vous avez ordonné ces mesures (d’identification du domicile et des bâtiments, ndlr), il a compris que les choses sont sérieuses. Il a objecté une maladie alors qu’il n’est pas malade. Il est sain et sauf. Il est donc dans sa logique de ne pas comparaître devant votre cour. C’est ce qui ressort de son courrier. Il dit que l’article 13 de la loi créant la CRIEF a été violé par votre cour et demande au président de la CRIEF de surseoir à son jugement ici, jusqu’à ce que la décision de la cour de la CEDEAO soit exécutée. Il veut se moquer de qui ? Qui il veut distraire dans ce dossier ? S’il était malade, la maison centrale a un service sanitaire, donc c’est un document médical qui nous aurait été envoyé. C’est lui qui s’est assis dans sa cellule là-bas comme pour dire qu’il ne veut pas venir. »
Avant de conclure : « il a refusé de se faire extraire. Nous réitérons notre demande tendant au renvoi au mercredi pour continuation des débats. Peut-être qu’entre temps, la DOCAD qui est à pied d’œuvre pour travailler sur l’ordonnance que vous avez entreprise, les résultats vous seront communiqués et éventuellement ce jour là, nous serons prêts à présenter nos réquisitions. »
Le juge a renvoyé l’affaire au mercredi 10 juillet 2024 pour la suite des débats.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com