Censure

Chômage en Guinée : Pourquoi les actions comptent plus que les ateliers

Le gouvernement de la Transition en Guinée semble avoir trouvé la recette magique pour résoudre le chômage dans le pays : les ateliers et les événements à foison. Après les ‘‘états généraux de l’agriculture et de l’élevage’’, voici l’atelier de validation de la ‘‘politique nationale de l’emploi’’. Faut-il rappeler que le développement d’un pays ne se fait pas en organisant des événements à tout va, même si cela semble être la méthode de prédilection du gouvernement actuel ?

En réalité, la création d’emplois nécessite bien plus que des discours et des ateliers. Cela implique de mettre en place un environnement propice à l’investissement, de rassurer les investisseurs en instaurant une justice efficace et équitable, de lutter activement contre la corruption, de travailler à la stabilité politique en restaurant la démocratie, et de former adéquatement les jeunes aux métiers nécessaires sur le marché du travail. Toutes ces actions doivent se concrétiser dans des actions tangibles, pas dans des discours enjolivés.

Pendant que Bah Oury réunit ses hommes pour discuter de la création d’emplois, les Guinéens attendent des mesures concrètes qui auront un impact réel sur leur quotidien. Peut-être que le prochain atelier du gouvernement devrait se concentrer sur comment transformer les paroles en actions, plutôt que sur la validation de politiques sur papier.

Dans un pays où les discours politiques sont aussi nombreux que les événements organisés, il est peut-être temps d’adopter une approche plus pragmatique et moins événementielle pour résoudre les problèmes concrets auxquels la population est confrontée au quotidien. Car à la fin de la journée, ce sont les actions qui comptent vraiment, pas les discours enrobés de belles promesses.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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