Etre le ministre porte-parole du gouvernement de la junte au pouvoir, c’est comme jongler avec des grenades dégoupillées : une tâche périlleuse et explosive. Ousmane Gaoual Diallo, l’homme du moment, se retrouve dans une position où les critiques fusent de toutes parts, telles des flèches empoisonnées.
Non content des railleries internes qui pleuvent sur sa tête comme la pluie de ces jours-ci à Conakry, Ousmane Gaoual doit désormais affronter les attaques virulentes des hommes politiques étrangers. Imaginez le tableau : un député sénégalais de la CEDEAO, Guy Sagna, pointant du doigt les tueries et les violations des droits de l’homme en Guinée sous la junte, laissant sans voix les représentants guinéens qui, apparemment, ne sont pas vraiment des députés mais des imposteurs bien placés.
Mais qui se lève pour conserver les apparences ? Ousmane Gaoual Diallo, le sauveur de la junte, qui s’arme de son clavier et de ses hashtags pour riposter aux attaques. Quand l’homme politique français Mélenchon s’en mêle, allant jusqu’à demander l’intervention de la France en Guinée, Gaoual entre en scène une fois de plus, dénonçant les accusations ‘‘alarmantes et irresponsables’’ et brandissant les mots magiques : Respect, souveraineté, Guinée.
Dans un ballet diplomatique aussi absurde que dangereux, Ousmane Gaoual Diallo jongle avec les mots et les émotions, tentant désespérément de sauver la face d’une junte fragilisée. Mais dans ce jeu de dupes, une chose est sûre : être ministre porte-parole du gouvernement actuel en Guinée, c’est comme marcher sur un champ de mines en dansant le tango. Tout de même, bonne chance, Monsieur Gaoual, vous en avez bien besoin.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com