Censure

Malaise éducatif en Guinée : Quand la réussite fait défaut

La Guinée se fait encore remarquer dans le domaine de l’éducation : un taux de réussite au baccalauréat de 24,64%. Un chiffre qui fait réfléchir plus d’un, surtout lorsqu’on le compare au 27,46% de l’année précédente. Une régression de 2,82 points qui a de quoi susciter des interrogations sur l’état de notre système éducatif.

Le baccalauréat, censé évaluer l’apprentissage de tout le cycle préuniversitaire, semble nous livrer un verdict sans équivoque : nos élèves sont mal formés. L’école guinéenne est malade, et il semble que la maladie soit en phase terminale. Mais peut-on vraiment s’attendre à autre chose quand ceux qui nous gouvernent ont presque tous leurs enfants dans des écoles occidentales ?

Nos maigres ressources sont détournées vers l’étranger pour entretenir des familles lointaines, pendant que nos écoles et nos hôpitaux croulent sous le poids de l’abandon. Les dirigeants se soignent ailleurs pendant que nos concitoyens peinent à accéder à des soins de qualité. Comment qualifier les services de l’éducation et de la santé dans de telles conditions ?

Tant que nos princes ne seront pas directement touchés par les conséquences de leurs décisions, il semble que l’éducation et la santé resteront des domaines sacrifiés sur l’autel de l’indifférence.

Espérons que ces chiffres alarmants serviront de réveil à une nation endormie, et que les maux de notre système éducatif et de santé seront enfin traités avec la gravité qu’ils méritent. Sinon, la régression continuera, inexorablement, jusqu’à ce que plus rien ne reste de nos espoirs et de nos rêves brisés.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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