Censure

Fermeture des médias en Guinée. Quand le porte-parole du gouvernement cite l’exemple de la France

La question de la réhabilitation des médias dont les agréments ont été retirés était à l’ordre du jour lors d’une conférence de presse qu’ont animé ce jeudi, le ministre des transports et porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo et Gal Amara Camara, secrétaire général de la présidence.

Selon Ousmane Gaoual Diallo : « la question est un peu biaisée. Il n’y a pas de crise majeure entre la presse et l’État dans notre pays. Il y a un certain nombre d’organe de presse; trois, je crois dont les agréments ont été retirés et sur des motivations qui ont été bien exprimées. Il ne faut pas réduire la presse guinéenne à cela (…) Hier en France C8 et NRJ 12 ont perdu leurs agréments (en réalité, les candidatures de C8, chaîne la plus sanctionnée de la télévision française, et de NRJ12 n’ont pas été retenues par l’Arcom pour la réattribution de fréquences TNT en 2025, NDLR). Parce qu’un des journalistes tient des propos que le gouvernement et les autorités françaises ont jugé inacceptables. Et d’ailleurs, une des chaînes a été frappée de 7,5 millions d’euros d’amende. Mais on ne parlera pas de crise majeure entre la France et la presse. »

Il a affirmé ensuite : « Chaque État régit le fonctionnement des organes de presse dans son pays. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image. Vous tous, vous êtes là, vous exercez librement. Certains d’entre vous sont très critiques vis-à-vis de ce que nous faisons, mais cela reste dans le cadre de la critique légitime et normale. Il faut donc éviter de s’approprier des argumentaires qui sont développés juste pour détruire l’image. »

Enfin, à la question de savoir si l’État ne permet plus la création de nouveaux médias, Ousamne Gaoual a dit : « agréer des organes de presse, vous savez, il y a plusieurs critères pour faire ça. Ce n’est pas parce que vous avez fait une demande, que systématiquement, l’État doit répondre. »

Pour amender, le Gal Amara a fait savoir : « il existe des voies absolument légales de faire des recours. Dire qu’on n’est pas d’accord pour telle ou telle mesure. Et la justice viendra dire s’il y a eu abus ou s’il n’y a pas eu. Mais ça ne pourrait pas être utilisé contre un pays. Un pays ne se limite pas à trois organes de presse. On ne peut pas dire qu’en Guinée, il y a une crise. S’il y a avait une crise entre la presse et l’administration, on ne serait pas dans cette salle aujourd’hui en train de parler. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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