La page des « enseignants contractuels communaux » est désormais tournée en République de Guinée. Après des procédures dont l’évaluation pratique des classes, 10 mille d’entre eux ont été retenus.
L’annonce a été faite dans la soirée du jeudi 8 août 2024, par Aboubacar Kourouma, secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique, lors d’une rencontre avec les centrales syndicales de l’éducation et les représentants des concernés.
Dans son annonce officielle, le secrétaire général a fait savoir qu’ « à partir d’aujourd’hui, il n’y a plus d’enseignants contractuels communaux en République de Guinée, mais plutôt des fonctionnaires enseignants communaux pris en charge par l’État guinéen. Ce dossier est clos. Ils bénéficieront de leurs arrêtés d’engagement suivis de matricules, ainsi que de leur prise en charge et de rappel des arriérés, ce à compter du mois de janvier 2024 jusqu’au mois de leur prise en charge financière effective ».
Selon lui, « les fonctionnaires des collectivités locales ont des avantages, parce que vous avez une rémunération plus que vos homologues de la fonction publique d’État. C’est consacré par la loi de la fonction publique locale. Il y a 25% de plus de rémunération sur le salaire indiciaire par rapport à ceux de la fonction publique d’État ».
Il a souligné que pour les non admis : » les primes vont leur être payées à partir de janvier 2024 jusqu’à la fin de l’année scolaire. »
Aboubacar Kourouma a mis en garde contre les anciennes pratiques : « vous êtes fonctionnaires de la fonction publique d’une localité donnée, votre poste est dans cette localité. Le poste n’est pas transférable dans une autre localité. Demain, venir nous voir, on veut une mutation vers Conakry ou telle autre lieu, c’est une sorte de démission. »
Il a enfin informé qu’il est possible que pendant la période probatoire des nouveaux fonctionnaires dans la fonction publique d’État et celle locale fassent » un séjour dans les garnisons militaires. Ils feront des formations civiles et militaires, pour le civisme, le respect des symboles de l’État et aussi démystifier cette relation civilo-militaire ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com