Censure

Mamadou Sylla sur le cas de Foniké et Bilo : « je dirai à 90% qu’ils ne sont plus en vie »

Des journalistes des médias fermés par le CNRD se sont rendus dans la soirée de ce jeudi 15 août 2024, au domicile de Mamadou Sylla, aîné de Foniké Menguè et chez l’épouse de Bilo Bah.

Il était question pour ces hommes de médias, de témoigner leur « solidarité » aux deux familles. Cela pour le fait que ces derniers avaient dans le lot de leurs revendications, la liberté de la presse et la restitution des agréments desdits médias.

Quand le Procureur dit qu’il ne sait pas où ils se trouvent, mais il le sait, il ne peut pas dire la vérité

En les recevant à son domicile au quartier Dixinn, Mamadou Sylla, a exprimé le souci qui l’anime : « c’est Dieu qui décide, tout ce que Dieu fait, c’est ce qui est bon. Tout ce qu’on peut faire, c’est d’accepter. Notre souci aujourd’hui, c’est d’entendre qu’ils sont en vie. Même si on dit qu’ils sont condamnés à 100 ans ou plus d’emprisonnement, mais c’est de savoir s’ils vivent. Quand le Procureur dit qu’il ne sait pas où ils se trouvent, mais il le sait, il ne peut pas dire la vérité. Le camp militaire n’est pas approprié pour envoyer un citoyen pour le corriger. C’est la première fois qu’on voit cela. Certainement, les Kassory et autres sont contents parce qu’au moins, leurs familles ont la possibilité de les rendre visite, de savoir où ils sont et tout. Même s’ils passent deux ou trois ans en prison. On demande à tout le monde de prier, au moins pour nous permettre de savoir où ils sont. Et puis, s’ils les ont tués, qu’ils nous le disent pour qu’on puisse faire au moins leurs sacrifices et prier pour le repos de leurs âmes. »

Avant d’ajouter : « Pour Billo et Foniké, on ne sait pas où ils sont. Est-ce qu’ils vivent même ? En tout cas moi, sérieusement parlant, je dirai à 90% qu’ils ne sont plus en vie. Je ne dis pas 100 parce qu’on ne peut jamais être sûr de quelque chose à 100%. Quand on fait la somme de la sortie de Gaoual et Amara, quand ils disent qu’ils ne savent pas où ils sont et que même un adulte peut disparaître ; tu diras qu’ils ne sont plus en vie même si Dieu est miracle. »

La délégation s’est ensuite rendue auprès de l’épouse de Bilo Bah à Hafia. Là aussi, ils ont exprimé leur compassion.

En retour, l’épouse de Bilo s’est dite « soulagée davantage ». Tout en ajoutant : « rester sans nouvelles, ce n’est pas facile. »

Les deux visites se sont terminées par des des bénédictions.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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