Censure

Tronçon Kagbelen-Dubréka : La traversée de l’enfer sur terre

Le tronçon Kagbelen-Dubréka est complètement dégradé. Pour le parcourir il faut s’armer du courage quel que soit le moyen de déplacement que vous utilisez.

Un tronçon de nids-de-poule géants, d’ilots dans un lac, de grosses pierres de granit, devenu l’enfer des usagers. Avec l’état piteux de la route personne ne pense à respecter le code de la route. Chacun se démerde pour trouver un couloir pour sortir du bourbier.

Le mauvais état de la route n’est pas sans conséquence négative. Les engins qui s’y hasardent finissent généralement leur parcours au garage.

“Sur la route de Dubréka il y a trop de trous, tout est gâté mais on se débrouille seulement. Actuellement, beaucoup de véhicules ont quitté cette zone pour partir à Coyah, ils travaillent là-bas parce qu’ici la route n’est pas bonne. Nous souffrons ici énormément mais pour gagner la dépense c’est difficile”, a expliqué Alhassane Camara, taximan et chef de ligne à la gare routière de Dubréka.

Il demande à “l’État de l’aide, qu’il arrange la route pour nous. La route a endommagé plusieurs véhicules”.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres…

Pour Alhassane Barry, conducteur de mototaxi entre le quartier Kenenden et Dubréka centre, “il n’est un secret pour personne, la route est en mauvais état. D’ici au kilomètre 5, il y a tellement de nids-de-poule ! Nous les motards nous souffrons énormément. Les propriétaires de véhicules dans cette zone ont garé leurs véhicules à cause du mauvais état de la route”.

Les pierres de granite posées sur la route ont bouchées les trous mais déchirent nos pneus

Certains tirent leur profit de ce désastre. C’est le cas des conducteurs de mototaxis. “Tout le temps, nous sommes au garage pour réparer nos engins. Les pierres de granite qu’ils ont posées sur la route ont bouchées les trous mais elles déchirent nos pneus, ça les perce. Nous demandons à l’État d’enlever ces pierres et de les faire remplacer par autre chose. (…), je ne vous cache pas la vérité, nous les taxis motards c’est maintenant qu’on gagne de l’argent parce que le tronçon qui était à 10 000, maintenant c’est à 15 000 mille GNF”, a confié Alhassane Barry.

Des actes de bonnes volontés

Certains citoyens de la zone à l’aide des brouettes, transportent des blocs de pierres pour fermer des trous les plus profonds. Mamadou Malal Diallo est l’un d’entre eux. “La route est gâtée. Nous avons jugé nécessaire de fermer certains nids-de-poule pour alléger la souffrance des usagers avant que l’État n’intervienne pour réparer la route. Depuis longtemps nous fermons les trous béants”, a-t-il expliqué sous une fine pluie.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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