Depuis le vendredi dernier, les employés de la société Albayrak transport ont arrêté le service ; d’où l’absence des bus dans la circulation. Nous les avons rencontrés ce mardi 20 août, à leur siège de Matoto.
Bangali Bangoura, délégué syndical d’Albyark transport a indiqué d’entrée de jeu, le pourquoi de cette grève : « ça fait 51 jours aujourd’hui que nous les pères de familles qui travaillons ici, ne sommes pas payés. Nous les travailleurs avons tenu une rencontre vendredi passé pour prendre une décision qui allait nous permettre de résoudre ce problème. Par consensus, nous avons pris la décision que nous sommes en train maintenant d’appliquer. Depuis vendredi, précisément, à 15h 20, nous avons arrêté tout travail. »
Il a rappelé que « le mois de juillet n’est pas payé, plus le mois en cours. Nous avons mené beaucoup de démarches auprès des autorités administratives pour résoudre ce problème, mais impossible ! La direction d’Albayrak nous a dit qu’il y a un problème d’endettement. Que leur subvention n’est pas payée. Que c’est un montant évalué à 36 milliards qui est entre l’Etat et Albayrak transport. Donc, le fait que l’Etat n’ait payé cela, qu’ils ne peuvent pas nous payer non plus. On n’a pas eu de meilleurs résultats au ministère aussi ».
Ces employés qui ont en charge, de nombreuses personnes se disent inquiets de cette réalité : « nous vivons une situation très précaire. Parmi nous, il y en a qui n’osent pas rentrer chez eux aujourd’hui. Moi par exemple, je dois à mon concessionnaire. Je n’ai pas payé le loyer du mois passé ; comment je vais trouver le mois en cours ? J’ai cette inquiétude. Il y en a qui passent la nuit dans cette cour ici. »
Plus loin il a indiqué que cette grève : » c’est pour réclamer ce qu’ils nous doivent. S’ils payent ça, on va reprendre. Nous sommes professionnels. C’est un combat pacifique. »
Envers l’Etat, il a rappelé que « c’est un service de transport urbain. Il faut qu’il nous aide à avoir de nouveaux matériels. Mettre cela à la disposition de la société Albayrak ».
Ibrahima Sory Camara, secrétaire général dudit syndicat, a fait part de la complexité du problème qui menace leurs emplois. « Ce qui nous fait le plus de tort, c’est le lien entre Albayrak et l’État. Parce que quand tu veux mettre trop de pression à la société, ils disent qu’ils n’ont pas de contrat avec l’État d’abord. Et comment pouvons nous d’ailleurs leur mettre la pression avec l’État de ces bus? Avec cette situation, les réclamations sont difficiles. Nous sommes là au nombre de 346 personnes qui sont payées par Albayrak. Donc, nous ne pouvons rien s’ils disent qu’ils ne peuvent pas nous payer, ça nous inquiète à plus d’un titre », a-t-il lancé.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com