Le collectif des journalistes de CIS Médias qui réclament leurs indemnités, étaient devant l’hôtel d’Antonio Souaré, siège du groupe SAM-GBM, à Kaloum ce mardi.
Des papiers A4 en guise de pancartes à la main, ces derniers demandent leur argent. On pouvait lire des slogans tels que : « Donnez nous argent » ou « notre patience a des limites ».
Aussitôt, des bodyguards de l’homme d’affaires ont bloqué l’entrée des lieux.
Pierre Fatewa Diawara, le porte-parole du collectif a expliqué les raisons de leur présence : « on a réclamé les 18 mois d’arriérés de salaire qu’on nous devait. Il y a eu beaucoup de tiraillement, beaucoup de tractations, le SPPG même s’est impliqué. Les premières négociations ont échoué parce que, ce qu’on demandait, la partie adverse disait qu’elle ne pouvait payer cela. Ils (nos employeurs, ndlr) ont dit qu’ils ne pouvaient nous donner que 5 mois. Une proposition qu’on a acceptée grâce à l’implication de l’inspection générale du travail. Dans le protocole d’accord qu’on a signé, les 5 mois qu’ils devaient nous payer devraient l’être sur 7 mois. C’est-à-dire, d’avril au mois d’octobre. Ils ont versé le mois d’avril avec toutes les difficultés, le second versement a été fait mais avec beaucoup de tiraillements. »
Poursuivant, il a ajouté : « le versement qui devrait se faire le 25 juin a été éclaté en plusieurs tranches. Jusqu’à ce jour, le reste de l’argent du mois de juin n’est pas payé. L’échéance du 25 juillet n’est pas payée alors que nous sommes à 5 jours de l’échéance d’août. Le pire dans cela, c’est que nous appelons, personne ne daigne nous répondre, personne ne nous dit pourquoi le délai n’est pas respecté. Cela fait maintenant un mois que j’appelle le Directeur de CIS Médias, il ne répond pas. Monsieur avec lequel j’étais en contact n’est plus joignable. Donc, en ce moment où je vous parle, nous n’avons aucun interlocuteur avec qui échanger. Le Directeur de CIS qui est normalement l’intermédiaire ne répond plus aux appels. Mais à chaque fois qu’il s’agissait de l’argent, ils nous disaient que Antonio ne leur a pas donné l’argent. On a compris que finalement, c’est Antonio qui donne l’argent et, comme c’est lui aussi le propriétaire, nous avons décidé aujourd’hui de venir battre le pavé ici. »
Pour finir, ce journaliste a annoncé des actions futures : « nous sommes venus ici pour leur dire qu’ils nous ont fait signer un protocole et que la moindre chose c’est de respecter le protocole qu’ils nous ont imposé et qu’on a dû accepter. Non seulement le protocole n’est pas respecté, mais il n’y a aucun interlocuteur, silence total, mépris total. On ne peut pas continuer comme ça, on est des Guinéens, on a des droits. On a patienté pour accepter la situation, mais à un moment donné, là situation est en train de s’améliorer mais il est regrettable de constater que des gens prennent des engagements mais qu’ils ne sont pas à même de respecter. C’est notre argent, on ne va pas se laisser faire. On est venu aujourd’hui, la semaine prochaine on reviendra et on ne se fatiguera pas jusqu’à ce qu’on gagne la totalité de notre argent. On a toujours privilégié le dialogue parce qu’on a estimé qu’on est en famille. S’ils avaient accepté de régler l’affaire à l’amiable, on n’en serait pas là. C’est possible qu’on aille jusqu’à la justice pour réclamer notre argent. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com