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Censure

Justice. Des peines d’un an à trois ans de prison requises contre Francis Haba et Cie

Après plusieurs jours d’audience, les réquisitions et plaidoiries dans le procès de Pépé Francis Haba, Simone Pierre Camara, Bienvenue Théa, Pierre Konomou, Ange Kolomou et Joseph Maomou ont eu lieu dans l’après-midi de ce jeudi 22 août 2024, au tribunal de première instance de Dixinn.

D’entrée de jeu, le procureur a rappelé que le mouvement MPPD a été créé en 2022 par Simone Pierre Camara et qui compte actuellement plus de cinq mille membres. Selon lui, la création du MPPD est uniquement pour véhiculer des propos incendiaires en lien avec le procès des événements du 28 septembre 2009.

A l’issue des débats et les pièces à conviction, le ministère public a estimé que les faits d’“atteinte et menace à la sécurité publique”, sont établis contre Simone Pierre Camara et Bienvenue Théa et les autres complices. Une requalification partielle des faits, donc.

Ainsi, il a requis trois ans de prison contre Simone Pierre Camara et Bienvenue Théa. Pour Pépé Francis Haba, Pierre Konomou, Ange Kolomou et Joseph Maomou, il a requis 1 ans 6 mois de prison contre eux.

Aussi, pour le procureur, ils doivent solidairement payer une amande de 20 millions de francs guinéens.

Ce n’es pas tout. Le ministère public a demandé au tribunal de prononcer contre les prévenus une interdiction à la vie associative et politique pour une période de trois ans; de prononcer la confiscation des téléphones utilisés pour commettre l’infraction au profit de l’État; et prononcer la publication de la décision au journal officiel de la République et ordonné la publication de leur condamnation dans plusieurs autres publications de la presse privées.

Me Daniel Haba avocat de la défense, dans sa plaidoirie s’est dit “sidéré” par les réquisitions du ministère public. Il plaide non coupable pour ses clients et a demandé au tribunal de dire le droit pendant son délibéré.

L’étau se resserre sur Pépé Francis Haba

Avant les réquisitions, les audios enregistrées lors d’une réunion de plusieurs personnes ont été lues. La voix de Simone Pierre Camara est bien reconnaissable. La discussion se faisait autour du procès des événements du 28 septembre 2009.

On entend une personne suggérer l’organisation des manifestations sur la place publique et des campagnes numériques sur les réseaux sociaux en faveur du Capitaine Moussa Dadis Camara. Selon Simone Pierre, cet audio a été prise à la dernière réunion qui a précédé la restriction de la plate-forme. Il affirme que parmi les prévenus à la barre seul lui et Bienvenue Théa étaient présents à cette réunion qui s’est tenue à l’université de Sonfonia.

Après l’audio, les téléphones saisis et versés dans le dossier ont été exploités par le tribunal.  Pendant les vérifications, il s’est avéré que Pépé Francis Haba est dans plusieurs plateformes de l’application de messagerie WhatsApp. Qu’il communiquait avec Simone Pierre. Il s’est avéré aussi que Pépé Francis a interagi dans la plate-forme MPPD contrairement à ses affirmations précédentes à la barre comme quoi il n’a jamais communiqué dedans.

Ensuite l’image d’un t-shirt estampillé “Mouvement levons nous pour la forêt. Dadis ou rien” qui était dans le groupe WhatsApp a été débattu. Tous les prévenus à la barre ont nié être derrière cela.

Face au feu roulant de questions du procureur, Pépé Francis Haba dit avoir partagé “l’enlèvement” de Simone Pierre Camara pour informer les membres.  Et en ce qui concerne la réunion qui s’est tenue au siège de sa formation, qu’il était informé de l’ordre du jour.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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