Des visiteurs indésirables ont mis fin à la vie d’Elhaj Hassimiou Diallo, opérateur économique, aux environs de 3h, vendredi 30 août. L’acte s’est produit à son domicile au quartier Kobaya plateau à Conakry.
Je l’ai entendu dire tue–le
Dans l’après-midi, de ce vendredi, la maison mortuaire était remplie de monde. Ses proches restaient inconsolables.
Aissatou Bobo Diallo, l’une des épouses du défunt explique narre les faits : « Nous dormions, on a entendu qu’ils frappaient à la porte de la boutique. Il (son défunt mari) m’a dit Aissatou ils sont entrés dans la boutique, je lui ai dit effectivement. Il a pris le téléphone et il a appelé Mamadou Saliou, le propriétaire du magasin. Je ne sais pas s’il avait répondu ou non. Je lui ai dit Aladji ne sortez pas. J’ai ouvert la porte de la chambre et suis allée à la fenêtre et j’ai dit aidez-nous les gens de Kobaya. Quand je voulais descendre j’ai entendu le bruit de la porte d’entrée. Je suis allée jusqu’à ce couloir et j’ai dit Aladji ne sortez pas. Je les ai vu devant moi. Ils étaient masqués. J’ai dit, ils sont entrés dans la maison. Quand j’ai entendu le bruit de la porte, j’ai dit n’ouvrez pas, n’ouvrez pas. Mais Elhaj a ouvert la porte. Quand j’ai vu qu’ils sont entrés, je suis allée voir mes filles dans une chambre. J’ai saisi la main de la plus petite, qui passait la nuit en haut au deuxième dalle (étage). On s’est rencontrées au premier étage, je l’ai fait entrer dans la chambre et j’ai refermé. Là où j’étais, je me suis rappelé que Elhaj Hassimiou était dehors. Je me suis dit d’ouvrir la porte. Dès que j’ai ouvert la porte ils sont entrés. Ils ont dit donne l’argent, j’ai dit qu’il n’y a pas d’argent à deux reprises. J’ai dit allons à la boutique, ils ont dit donne la clé. J’avais de l’argent dans la chambre que j’ai sorti et je le leur ai remis. Je l’ai entendu dire tue–le. Je me suis retournée et j’ai vu qu’il lui avait tiré dessus et qu’il était couché sur le ventre. J’ai dit Eh Elhaj Hassimiou ! j’ai vu le sang qui coulait. J’ai couru, je suis sortie. J’ai trouvé que la porte de ma coépouse était fermée et je lui ai dit qu’ils ont tué Elhaj Hassimiou. »
Si tu sors je te tue
« Quand je suis venue jusqu’à la terrasse, il y avait quelqu’un qui était arrêté à la porte de la cour et qui a dit si tu sors je te tue. J’ai vue que c’était mon aimé qui était entrain de mourir. Mon enfant était arrêté. Mon enfant était arrêté et a dit ne tuez pas mon papa » a-t-elle poursuivi avec des sanglots.
Les malfrats auraient érigé quatre barrages pour empêcher l’accès au domicile de leur victime, selon le constat de Mohamed Kinifi Barry, chef du secteur.
Elhaj Hassimiou est donc la nième victime de l’insécurité grandissante en Guinée notamment à Conakry et environnant. Un de ses fils, Amadou Oury Diallo, a tenté d’exprimer sa désolation : « ce n’est pas facile de perdre un parent. Parce que l’espoir des enfants repose sur les parents. C’est douloureux. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com