Censure

Affaire SEESEA. ‘‘La fatiha les a frappés’’, estime Marc Yombouno

L’accord de 2 milliards de dollars signé et résilié par le ministre de l’Economie avec une certaine société SEESEA a été passé en revue, samedi par Marc Yombouno, membre du bureau politique national du RPG. C’était au cours de l’assemblée générale dudit parti qui s’est déroulée à Gbessia.

L’ancien ministre du Commerce d’Alpha Condé a dit : « dans la convention, sur le prêt des 2 milliards de dollars sans intérêt que le ministre de l’Economie et des Finances a signé avec une société chinoise, avec beaucoup d’avantages pour cette société. Il est question de créer une banque offshore  à Kassa. C’est comme si la banque est construite sur un territoire qui n’est pas guinéen. Une banque avec beaucoup d’avantages liés à la fiscalité, au contrôle et beaucoup d’autres choses. Il y en a beaucoup dans les Îles Caïman et autres, où tu déposes ton argent, il n’y a aucun contrôle là-dessus. »

« Le nom habituel de ces lieux, c’est paradis fiscal. Certainement comme les artistes ont décrété que nous sommes un paradis, peut-être tout doit être paradis encore. Le risque peut donc être la fuite d’argent, de la criminalité, des narco-trafiquants de toute sorte de provenance. Et de surcroît encore, le ministre a été interpellé par le CNT lors de la séance de clôture de la plénière consacrée à l’adoption du budget. Selon lui, qu’il a fait ça pour rechercher des financements pour la construction des infrastructures. Et ce qui est plus grave, il dit encore qu’il ne l’a pas fait seul. Qu’il a tenu des réunions avec son Secrétaire général, son chef de cabinet, son chargé de la dette, son conseiller juridique, et c’est suite à un courrier adressé par le Premier Ministre. Donc, ils prennent la décision pour nous emmener à prendre un prêt sans intérêt. Et un prêt déjà sans intérêt est un poison. La mise en place d’une banque offshoree sur l’île de Kassa est un poison », a-t-il indiqué plus loin.

Par ailleurs, ce membre du bureau politique s’est réjoui que l’affaire se soit ébruitée : « Mais Dieu ne dort pas. Il y a l’article 9 dans cette convention qui dit qu’aucune partie ne doit publier, que ça doit être secret, comme si nous sommes en forêt sacrée. Et comme la fatiha les a frappés, il y a eu fuite et les journalistes en ont fait des débats sur un média rattaché jusqu’à Washington. C’est ce qui a donc emmené le ministre des Finances à se rétracter et à résilier personnellement le document. Et plus loin, il a dit avoir fait ça pour se comparer à l’accord cadre Sino-guinéen que le professeur a signé avec la Chine sur les 20 milliards. Voyez-vous leur insuffisance de mobilisation aujourd’hui ? Nous nous décrochons légalement 20 milliards, eux ils vont chercher illégalement 2 milliards. Et quatre (4) jours après, ça été dévoilé et ils ont résilié. »

Par ailleurs, « où sont le FMI et la Banque mondiale? Aucune déclaration n’a été faite. La Crief même chose, parce que dans ses prérogatives, on dit que même l’intention doit être poursuivie. Voyez donc ce qui se passe, alors que nos cadres sont en prison pour des preuves qui n’ont pas été publiées, après même que les chambres des juridictions ont demandé leur libération (…) »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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